Au moins les lits sont faits.

Après s'être perdue dans les couloirs, Marina trouva finalement la chambre. Grâce à une manoeuvre pour le moint fastidieuse, elle réussit à dévérouiller et ouvrir la porte.
Elle balaya la pièce du regard et entra à proprement parler.
Elle referma la porte d'un mouvement du pied, mais sans la faire claquer afin de ne pas réveiller son précieux chargement.
Après avoir déposé Liang sur le lit de droite, elle s'allongea sur celui juste en face et croisa les bras derrière sa tête.

"Certains trouveraient cette pièce spartiate, pour moi c'est déjà un luxe. Je devrais faire améliorer le siège de Zanza, il est incroyablement incomfortable..."

Une version plus petite de Marina se matérialisa juste au dessus de l'original. Elle fusillait du regard sa propriétaire.

"Personne ne t'as forcée à me voler tu sais ! Et si tu n'es pas contente, je peux toujours..."

Marina placa son index droit devant ses lèvres et rendit son regard meurtrier à l'hologramme juste avant de lui sourire.

"Chut ! Tu ne vois donc pas qu'elle dors? Si tu continue à parler aussi fort, je te retirerais ta batterie."

L'hologramme reprit en diminuant son volume sonore :

"C'est qui celle-là? C'est elle qui te fait paniquer à ce point?"

"Ah mais tu m'éspionne en plus ! C'est du joli ! Pour répondre à ta question, c'est effectivement elle qui a réussit à me faire perdre mon sang-froid."

"Tu n'as pas hésité à te passer les nerfs sur une pauvre fille par la suite. Si tu avais vu son regard lorsqu'elle est entrée dans le hanguard en murmurant : Falconeri... Si je ne me dépêche pas, je vais y laisser des plumes ! J'ai tout de suite cru que c'était toi qu'elle avait rencontrée. On ne t'as jamais dit de ne pas torturer les gens?"

Marina sourit à cette dernière phrase.

"Si je l'ai un peu rudoyée, c'était dans un but pédagogique."

"Tu aurais du voir sa tête lorsque je me suis matérialisée devant elle. Elle croyait vraiment avoir affaire à toi, c'est tout juste si elle ne s'est pas alongée par terre pour implorer ton pardon !"

L'hologramme eut un fou rire. On entendit Liang remuer sur ses draps.

"Bien joué, idiot. Elle s'est réveillée."

Marina se redressa et s'assit. L'hologramme vint se placer à côté d'elle.

"Bonjour, Princesse..."

J'entends un rire, un rire féminin, je suis sur une surface molle, je suis encore fatiguée, remise de ces derniers événements mais encore fatiguée quand même... Je détend un a un chacun des muscles de mon corps, j'entends la voix de Marina :

<< Bien joué, idiot. Elle s'est réveillée.>>

Je n'ouvre pas les yeux mais un petit sourire vient se dessiner sur mes lèvres, mais, pourquoi ces mots, il y avais quelqu'un d'autre ? ... J'entends la voix de Marina a nouveau, mais cette fois ci elle a quelque chose de plus métallique, de robotique ... Je n'aime pas sa j'ai peur... J'écoute quand même sa phrase sans bouger :

<< Bonjour, Princesse... >>

J'ai peur, je me relève en vitesse et me jette au fond de mon lit, je me recroqueville sur moi même, je prend mes jambes dans mes bras, comme je le faisait quand les hommes du camps venaient nous faire des reproche ... J'avais peur ... Je regarde devant moi, il y a deux Marina, la belle Marina, je crois que c'est celle que j'aime, a ses côtés une version miniature, c'est elle qui m'avais saluer, je tire les couvertures vers moi pour me cacher au mieux sans les bras de Marina, je balbutie :

<< Bon..Bonjour... Tu... Tu est quoi... La petite chose la ...Marina c'est quoi...J'ai peur Marina ...>>

Je me devais de lui dire tout ce que je ressentais, je me le devais.... Mais j'ai peur... Des petites larmes commencèrent a couler... Celle en qui j'avais le plus confiance au monde me faisait peur... Je suis déboussolée... Je ne sais plus quoi faire... Ce n'était pas ce que j'espérais, ce n'est pas le réveil que j'espérais ... Je remonte encore la couverture pour y enfouir le bas de mon visage...

Marina décocha un violent coup de poing dans l'hologramme qui resta de marbre. Elle retira sa main du corp inéxistant non sans un certain frisson.

"Idiot ! Tu ne vois donc pas que tu lui as fait peur ! Mais qui m'a donné un ordinateur pareil ?"

Elle se leva et s'assit sur le lit de Liang.

"Tu sais que personne ne m'a donné à toi, tu m'a ignominieusement volé. Donc si tu dois faire des repro... Roh c'est bon ça va, je prends une voix normale... Système vocal : filtre 38. C'est bon comme ça?"

La dernière phrase était prononcée avec une version plus aigue de la voix de Marina, mais la manière de parler était la même.
La vraie Marina retira la couverture du visage de Liang et commenca à caresser doucement celui-ci.

"Tu n'as rien à craindre, petite fleur. La petite peste que tu vois là est un hologramme issu de l'ordinateur de bord de mon vaisseau. A part empecher les gens de dormir par ses hurlements incessants, il ne peut rien faire. Liang, je te présente Zanza, l'intelligence artificielle la plus détraquée que l'espèce humaine n'ai jamais concue..."

En disant cela, Marina montra sa version miniature d'un geste théâtral.
Cette dernière s'inclina dans une révérence pour la jeune fille craintive.

"Salutations, Princesse... Tu peux me considérer comme le blanc destrier de ton prince..."

La peste riait de son propre calembour, Marina faisait de même.

Après cette douce explication je regardais ces jumelles rirent... J'aime la voir rire... Je prend la mains qu'elle avait posé sur mon visage, la tire vers moi en m'avançant a mon tour... Je pose un baiser une fois encore sur le coin de ses lèvres, j'aime le contacte de sa peau et je ne veux pas qu'elle s'ennuie de moi car je ne veux peut-être pas lui donner ce qu'elle attend de moi... Je souris... Je regarde la petite Marina et lui dit :

<< Hi hi bonjour destrier ! Hi hi... Tu est plutôt marrant en fin de compte ...>>

Mon sourire s'estompe un peu sans complètement disparaitre...

<< Bonjour ange ... J'aime te voir sourire vision de mes rêves...>>

Je m'avance encore plus près d'elle, je la prend dans mes bras, et colle mon visage contre le sien, toujours la même recherche de son contacte...

<< Merci ... Merci de prendre si soin de moi ... Merci d'avoir illuminer mon cœur a l'instant ou j'en avais le plus besoin... Merci d'être comme tu es... Je ne comprend toujours pas le sens de ces sentiments mais ce que je sais c'est que je veux rester avec toi Marina, je veux rester dans tes bras a jamais ... Dit Marina... Je... Je me demandais... Pourquoi... Pourquoi moi Marina... Qu'es-ce que je représente pour toi... Je ne comprend pas ses sentiments Marina... Je me sens a la fois bien et perdue... Aide moi Marina... Aide moi a comprendre...>>

Pour toute réponse, Marina osa ce que Liang n'avait pu et déposa un second baiser sur ces lèvres qui étaient la source et l'objet de tellement de passions. Ce faisant, elle passa une main dans les cheveux de celle pour qui elle voulait un avenir radieux.

*Elle est si douce... Comment pourrais-je... Je ne la mérite probablement pas, mais je la contenterais du mieux de mes possibilités.*

"Euh je crois que je vais vous laisser à vos... Bye !"

L'hologramme disparut et un sorte d'octogone en volume tomba sur le lit là où la peste se trouvait l'instant d'avant.

*J'aime vraiment cette petite. Du plus profond de mon coeur, je l'aime. Je ne peux pas le lui dire, mais elle doit de toute manière déjà le sentir...*

Marina sentait que son visage devenait rouge, mais recommenca en restant en contact avec les lèvres tant convoitées un peu plus longtemps cette fois-ci.
Lorsqu'elle rompit le contact, elle recula et plongea son regard dans celui de Liang.

"Tu as ta réponse maintenant. Tu es ma princesse et je ferrais en sorte que plus jamais le sourire ne te quite. Je... Je..."

Elle approche son visage du mien... mon cœur bat si fort ... J'ai peur... Je ne sais pas ce que je doit faire .. Je suis tétanisée... Elle s'approche encore... Je ne sait pas ce qu'il faut que je fasse !
Je recule un peu ... Elle s'avance encore... Je ne peux plus bouger, je suis bloquée entre mon amour et ma peur... Elle pose un baiser sur mes lèvres, je ne les déserre pas, j'ai ... J'ai vraiment trop peur ... Elle passe sa mains dans mes cheveux ... Son contacte vient alors chambouler mes sentiments, je ne sais pas ce que je fais, c'est comme si je n'était plus moi, je désire ses lèvres, j'entrouvre un peu mes lèvres, sa langue se trace un chemin... J'aime cette sensation ... Je ne veux que cela ne s'arrête jamais... Je ferme les yeux, ces choses la m'avait-on dit devais restés pudiques... Malgré mon manque de connaissances sur les choses de la vie sa je le savais...
Je sent qu'elle s'arrête quelques seconde puis reprend cette douce caresse... A chaque instant c'est une explosion de sentiment ... Elle s'arrête maintenant et romps le contacte ... Je ne veux pas ... Non !
Elle s'éloigne de quelques centimètres de moi, de mon visage... Cette si petite séparation me déchirait tellement le cœur après de telles sensations me firent tourner la tête, je m'accroche a ses épaules pour ne pas chavirer... Elle plonge son regard dans le mien...elle transcende mon esprit de ce seul regard... Je suis obnubilée par ses yeux... Cette présence est extraordinaire... Mon cœur vas exploser si cela n'est déjà fait... Elle me dit avec difficulté

<< Tu as ta réponse maintenant. Tu es ma princesse et je ferrais en sorte que plus jamais le sourire ne te quite. Je... Je...>>

Je passe ma mains dans ses cheveux et entame une caresse amoureuse... Ses cheveux son doux et parfumés... Je la regarde au plus profond de ses yeux... Je n'avais jamais remarquer la profondeur de ses yeux si beau...

<< Marina...? >>

Je me demande vraiment ce qu'elle a en tête, et même si mes actions sembles sure et calibrés je réagis instinctivement... Je n'ai aucune idée de ce que je doit faire... Je me contente de réagir comme je le pouvais mais je ne sais pas ce que je doit dire ou faire ... Je me contente de la regarder... J'essaye de par mes regards de lui faire passer tout mes sentiments sans même les comprendre moi même ... J'espère lui apporter le courage nécessaire pour qu'elle dise ce qu'elle a sur le cœur ...

*Que suis-je entrain de faire? Elle est si belle... Non je ne devrais pas... Mais pourtant... Que faire? Je vais...*

Elle embrassa à nouveau Liang et se leva. Elle se dirigea vers une valise qui était posée non loin et en sortit un pijama avec lequel elle entra dans la salle de bain et referma la porte.
Elle se laissa glisser contre le mur, mis sa tête entre ses genoux et commenca à pleurer en silence.

*Pourquoi? Pourquoi elle? Pourquoi moi? Pourquoi maintenant? A quoi rime tout cela? Je l'aime et je crois qu'elle aussi m'aime, alors pourquoi est-ce que je n'arrive pas à lui dire?*

Elle secha ses larmes avec la manche de sa chemise.
Elle attendit d'avoir à nouveau une respiration normale et commence à se déshabiller. Elle se regardait dans le miroir en même temps.

*Je n'ai vraiment rien d'exceptionnel. Je suis petite, mince certes, mais je ne suis pas ce qu'on appelle développée... Pourquoi est-elle à ce point fascinée par moi? Je ne suis pas ce que les gens qualifient d'attachante. J'ai tué plus de monde que tous les habitants de cette station réunis et ceci de sang froid... J'en ai même parfois éprouvé du plaisir... Alors pourquoi?*

Elle enfila son bas de pijama, boutonna son haut et plia ses affaires qu'elle mit dans un coin.
Elle posa la main sur la poignée de la porte.

*Que dois-je lui dire? Que dois-je faire? Oh et puis zut !*

Elle pressa la poignée de la porte, s'avanca vers son lit et se glissa sous les couvertures en évitant de montrer son visage qu'elle savait porter les traces de son état précédent.
Elle tournait le dos à Liang.

"Si tu veux, tu trouveras des affaires pour cette nuit dans la même valise que cette d'où provient mon pijama. Et euh... Enfin si tu veux... J'aimerais que tu... Que tu... Enfin qu'on..."

Son embarras l'empechait de continuer.

"Que tu rejoigne ton prince incompétent pour cette nuit..."

Marina m'embrasse de nouveau... Mais son baiser est plus erratique que le précédent... Elle ne semblait plus être avec moi... Quelque chose la préoccupait...
Elle sort un pyjama d'une valise et entra dans la salle de bain ... Je sentais que quelque chose n'allait pas... Une fois qu'elle eut fermée la porte je me lève, je m'appuie contre la porte et j'appuie mon visage contre la porte qui nous séparait ... Cette porte était froide et cette froideur contrastait tellement avec la chaleur du corps de ma belle ...
Je l’entends de l'autre côté de cette porte ... elle pleure... Pourquoi pleure-t-elle ? Elle n'est pas heureuse avec moi...? Cette réaction de sa par me remplis de tristesse ... Je suis tellement liée a elle que sa tristesse se multipliait pas mille lorsqu'elle m'atteignit ... Oh Marina ...
Je suis si triste ... J’entends sa mains se pose sur la poignée de la porte ... Je cours reprendre ma place comme si de rien était... Elle ne me regarde pas... J'ai l'impression qu'elle me fuit....
Elle m'adresse tout de même la parole :

<< Si tu veux, tu trouveras des affaires pour cette nuit dans la même valise que cette d'où provient mon pyjama. Et euh... Enfin si tu veux... J'aimerais que tu... Que tu... Enfin qu'on...>>

Elle fit une pause ... Pourquoi avait elle si peur de moi... A chaque secondes mon cœur se déchirait de plus en plus ...
Elle continue :

<< Que tu rejoignes ton prince incompétent pour cette nuit...>>

Je ne peux pas retenir mes larmes... Je sanglote ....

<< Marina ... Marina ... Pourquoi....? Je... pourquoi tu me fuis Marina ... C'est que je j'ai... enfin ce que on... Marina ... Je te rends malheureuse... C'est sa Marina ... Je ... Je ne veux pas te rendre malheureuse Marina ... Je t'ai... Je t'ai entendue Marina ... Tu pleurais ... Marina je ... Je t'ai fait du mal ...? >>

Je pleure ... Comme une petite fille qui a déçus celle a qui elle tien le plus ... Je ... Si Marina me disait qu'elle était malheureuse a cause de moi j’étais prête à partir ... Prête à tout quitter pour son bonheur... C'est stupide mais elle compte mille fois plus que me propre personne...

*Quelle idiote je fais... Je me suis jurée de la protéger et tout ce que j'arrive à faire c'est de me morfondre et de la faire pleurer. Pathétique... Je suis vraiment le pire prince qu'on il y ait jamais eu...*

"Liang..."

Marina se redressa brusquement, attrapa Liang par le col et l'attira à elle. Toutes deux tombèrent sur le lit de Marina. Cette dernière embrassa Liang du mieux qu'elle put tout en éssuyant les larmes abondantes qui vennaient ternir le beau visage de celle qu'elle chérissant tant.

"Ton départ signifierait ma mort et si je dois mourir, autant que ce soit en donnant ma vie pour toi. Et si tu décidais de partir, je te suivrais où que tu ailles. On m'a enseigné un jour qu'une parole donnée ne se reprend jamais. Alors arrête de pleurer et va donc enfiler une chemise de nuit ou je ne sais quoi pour dormir."

Elle la serait dans ses bras, éssayant de la calmer, de la rassurer. Elle embrassa par deux fois le bijou qu'elle tennait dans ses bras. Une fois sur le front en signe de réconciliation et une fois sur la bouche en gage d'amour.

"Si tu n'est toujours pas convaincue, je n'ai qu'une chose à dire : Va, je ne te hais point. Et par cette citation du Cid de Corneille, je t'invite à te préparer, car cette séparation n'augmentera que du centuple le bonheur que j'aurais de te revoir..."

Elle se décida enfin à relâcher son étreinte, non sans une profonde tristesse.

Après m'avoir appeler elle me tira par le col pour venir a ses côtés... Elle m'embrasse ... Mieux que jamais bien que mon expérience soit limitée ... Encore une fois je sent des milliers de sentiments ce battre dans mon cœur ...
Je crois que aucun contacte dans ma vie n'a jamais été si doux... Et je lis dans ses yeux que aucun ne sera plus doux dans la suite de cette vie ...
Elle caresse mon visage pour retirer les lames qui perlaient ... Elle est si douce, si attentionnée ... Et cela ne se termine pas la ...
Elle me parle... Ses mots sont doux et semble tellement bien choisis que c'était comme si je tombais amoureuse... Une seconde fois... Comme si son être grandissait dans mon cœur a mesure de paroles... Elle me pris dans ses bras ... Et m'embrassa deux fois ... La première fois sur le front me fis frissonner de joie ... Le second, sur la bouche, de plaisir ... Encore une fois elle avait créer cette bulle ... Barrière invisible contre le monde ...
Je ne me serais jamais doutée que un tel prodige était probable avec des geste si simples ... Ici j'étais la princesse de Falconeri, la chose la plus importante au monde, je me sent forte et je crois que je peux vaincre n'importe quel acte du destin tant que ces bras me recouvrent encore ...
Encore une fois sa voix se fis entendre dans la petite pièce :

<< Si tu n'est toujours pas convaincue, je n'ai qu'une chose à dire : Va, je ne te hais point. Et par cette citation du Cid de Corneille, je t'invite à te préparer, car cette séparation n'augmentera que du centuple le bonheur que j'aurais de te revoir... >>

Elle relâche son étreinte ... Non ! je ne veux pas ... Je ne veux pas redevenir Liang Xiao l'inconnue au cœur d'enfant ! Je veux rester princesse, je ne veux exister qu'entre les bras de Marina, ne vivre qu'a travers ses yeux et n'être réelle qu'a travers ses caresse... Je me jette aussitôt dans ses bras :

<< Marina ! Ne... Ne me lâche plus Marina ... Je veux rester dans tes bras ! Je veux juste être ta princesse de Falconeri ! Je veux seulement t'appartenir Marina ... Jusqu'ici j'étais Liang Xiao celle que personne ne connaissait et que personne ne veut connaitre... Dans tes bras ma vie prend un tout autre sens ... Ici je me sens belle ... Je me sens importante ... Je me sent forte dans tes bras Marina ... Ne ne voudrais jamais te quitter ! Marina ... Je ne veux jamais te quitter ... Je ne veux maintenant que tes douces caresse sur ma peau... Je ne veux que entendre tes paroles passionnées ... Marina je ne veux que vire des fruit de notre amour et d'abreuvoirs du nectar de tes baiser qui m'enivre de bonheur ... Mais Marina ... Mon trône d'ivoire ne peux que ce ternir quand des larmes coulent sur ton visage ... Je ne veux voir que ton sourire mais promet moi Marina ... Je t'en supplie ma douce Marina ... Promet moi que si la tristesse tentait d'assaillir notre beau château de tendresse .. promet moi de ne pas combattre seul ce fléau ... Marina parle moi de ce qui te rend triste ... Je ne veux que ton bonheur .... Marina .... >>

Ce dernier mot fus étouffer par mes sentiments ... Je suis la sur son lit accrochée a elle pour sentir son odeur me réconforter ... Puis j'enfouis mon visage sur la douce poitrine de mon aimée ... Je veux sentir son cœur ... battre...

Marina ne put retenir un fou rire à l'écoute de la tirade de Liang.
Elle eut un long soupir après s'être calmée.

"Je vais devoir t'apprendre beaucoup, jeune fille. A commencer par la retenue... Un plaisir retardé n'en est que plus savoureux le moment venu. N'oublie jamais le côté pratique des choses non plus. Ne montre jamais signe de faiblesse dans le monde. Sois gentille, même avec ceux que tu méprise si tu veux obtenir quelque chose d'eux. Et surtout n'oubliez pas, Princesse, cette sagesse qui nous vient d'un siècle reculé : Mangez des pommes !"

En disant cela, elle s'était redressée et avait levé l'index droit en prennant un air d'instructrice. Devant l'air interrogatif de son interlocutrice, Marina ne put retenir un autre rire.

"Mais le plus important maintenant..."
Elle passa ses bras autour de Liang et tira sur la ficelle qui retenait la fermeture de sa robe.
"C'est d'avoir une tenue adaptée au repos et cette robe, bien qu'étant encore plus belle lorsque tu la portes qu'elle n'est d'habitude..."
Elle fit glisser les manches sur les épaules de la jeune fille aussi écarlate que la robe qu'elle portait.
"Ne sied guère aux activités nocturnes."

Elle attira Liang sous les couvertures en l'embrassant. Dans un soupir, elle lui glissa à l'oreille un timide "Ti amo, Principessa."

Marina riait ... Je venais de lui offrir mon cœur mais elle riait ... Elle me fit un cours magistral... Je ne comprenais pourquoi... Elle commence a retirer ma robe en embrassant ... Elle me tire sous les couvertures ... Je ne veux pas ...
Elle me rend tellement triste ... Je la repousse ... Je réajuste ma robe ...
Je pleure ... Je me met a crier :

<< Marina ! Je ! Je viens de t'offrir mon cœur ! Je ... Je viens de te dire que je t'aime ! Je ... Je t'offre tout ce que je possède ! Et ... Et toi ... Toi Marina ... Tu ... Tu me rejette comme sa ... Je t'offre mon cœur et tu me vole mon corps ... Marina je pensais que tu m'aimait vraiment ... Je croyait que tu voulait simplement me protéger ...>>

Ma voix se fit plus douce ... Puis sanglotante ... J'arrive a grand peine a garder mon calme ... Moi qui me croyait a l'abri de tout ... Moi qui me croyais protégée dans cette bulle ... Mais c'est cette bulle qui m'a écrasée ... C'est elle qui m'a détruite ...

<< Je me sentait protégée avec toi .... Je me sentait bien ... Mais ce n'était que de la poudre aux yeux ... Marina je croyais que tu m'aimais ... Je croyais que tu prendrais soin de moi ... >>

Je cache mon visage pour qu'on ne puisse voir mes larmes ... Je me précipite vers la salle de bain en criant ce a quoi je ne croyais pas :

<< Je te déteste !>>

Je claque la porte et commence a pleurer ... J'ai mal ... au font j'ai mal ...

Au moment de l'explosion de rage de Liang, Marina sentit quelque chose se briser au fond d'elle.

*Qu'est-ce que... Oh non... Mais pourquoi? Pourquoi? Qu'ai-je mal fait? Tout ce que je voulais c'était de la rendre heureuse, alors pourquoi?*

La porte claqua, elle entendit des sanglots auxquels virent s'ajouter ses larmes. C'est le moment que choisit l'hologramme pour réapparaître.

"Tu n'as jamais su t'y prendre avec les gens. Toujours si directe, toujours à te laisser aller. Tu ne comprendras jamais ce qu'ils veulent vraiment. Au final tu resteras toujours un pauvre petit soldat sans maître... Tu es vraiment pathéti-"

"Tais-toi ! Je n'ai pas de leçon à recevoir d'un ordinateur ! Que sais-tu de moi? Que sais-tu des humains? Tu ose me donner des conseils alors que tu n'es rien d'autre qu'un assemblage de circuits électroniques sans âme ! Tu ne sais rien de la souffrance, de l'amour, du bonheur !"

"Et toi, qu'en sais-tu? Tu n'es qu'un ordinateur placé dans un corps humain, tu es si prévisible... Peut-être même plus que moi. Tu es faible."

"Hors de ma vue !"

Sur cette exclamation, Marina se jetta sur son double miniature. Juste avant qu'elle ne porte son coup, ce dernier afficha une photographie représentant Marina plus jeune ainsi qu'une jeune fille pâle avec un air fragile. Devant ce spectacle, Marina tomba à genoux et commence à pleurer.

"Vois comme tu es faible et pathétique... Tu te donne des airs de grandeur, tu joues les princes charmants, mais tu n'es rien d'autre qu'un soldat. Tu mourras au combat et personne ne se souviendra de toi. Tu ne sauveras jamais personne. Tu te souviens de la dernière fois que tu as éssayé? Ca n'avait marché qu'un temps."

"Non... Ce n'est pas vrai..."

"Si... Rappelle-toi, jeune fille..."

La photographie changea. Marina était debout, un couteaux à la main, le bras gauche entaillé et globalement ensanglantée. L'autre jeune fille était allongée par terre et baignait dans son sang.

"Tu l'as tuée !"

"J'ai éssayé par tous les moyens de la sauver !"

"Ton échec a entrainé sa mort ! C'est comme si tu l'avais toi-même tuée ! C'est ta faiblesse qui a conduit à tout ça. Et maintenant tu veux oublier? Essaye donc ! Mais tu sais que tu n'y arrivera que par un seul moyen..."

Marina acquiesca de la tête. Elle sortit une fiole contenant un liquide, envoya le capuchon voler en travers de la pièce. Elle fixait cette décoction un instant.

"Fais-le !"

"J'arrive, Luna ! C'est à toi que je bois ceci."

Elle s'écroule, morte en apparence.

"L'idiote... Elle l'a fait."

L'hologramme passa la tête à travers la porte. Elle avait l'apparence de la jeune fille de la photographie.

"Tu devrais faire vite, j'ai eu beau changer le poison dans la fiole, si on ne fait rien, elle ne reverra plus jamais ces étoiles qu'elle aime tant."

J'entendais des cris derrière la porte ... Ils ne m'étaient pas adressés ... Je continuais a pleurer ... Comment avais elle pus faire cela alors que je voulais simplement lui ouvrir mon cœur...
J'entendis un bruis sourd et puis plus rien, jusqu'à ce que une fille que je ne connaissais pas traversa le mur :

<< Hologramme .. ? >>

Elle me regarde et me dit :

<< Tu devrais faire vite, j'ai eu beau changer le poison dans la fiole, si on ne fait rien, elle ne reverra plus jamais ces étoiles qu'elle aime tant. >>

Je ne comprend pas en n'en prends pas le temps, j'ouvre la porte et la vois allongée a terre ... Inerte ... Je me met a pleurer de plus belle ... Je suis perdue que ce passe t-il ... ? Pourquoi ... Je crie son nom de désespoir ... J'ai si peur... Pas elle ... Pas Marina ...

<< Marina ! Non ! Marina ! Pourquoi toi !? Marina pourquoi tu a fais cela !
Marina ma belle ! Je t'aime Marina ! Pourquoi a tu fais ça ! Je ne le pensais pas ! Je t'aime ! Je t'aime ! Marina ! Je ne voulais pas ! Marina ... >>

Ma voix ce fis plus douce ... Cassée par la tristesse ... Je la prend dans mes bras ...Je prend sa tête dans mes bras et la plaque contre mon torse ... Je regarde l'hologramme ... Je le supplie du regard :

<< Hologramme ... Aide moi ... Je suis trop faible pour la soulever ... S'il te plaît que doit-je faire ...? Aide moi ... Je l'aime ... Je ne veux pas qu'il lui arrive quelque chose ... Je veux qu'elle me montre les étoiles ... Qu'elle m'aime encore ... >>

Je prend la tête de Marina et commence a l'embrasser en la caressant ...

L'hologramme eut un soupir exhaspéré et un regard désapprobateur pour Liang.

"Je me demande qui est la pire de vous deux. Ton prince à la manque ou toi... Ah au fait, arrête avec cette histoire d'"hologramme", mon nom c'est Zanza. C'est elle qui m'a baptisée."

Zanza baissa les yeux, l'air embarassée.
Elle changea de forme pour prendre celle d'une coupe du sac posé non loin. On pouvait distinguer nettement une petite boîte.

"Tu vois cette boîte? Il y a des pillules dedans, sors-en une et fais lui avaler, ça devrait être suffisant. Le poison était très dilué, la récéptionniste a fait du zèle. Il faut dire que je devais la terrifier encore plus que ton prince l'a fait."

Elle reprit sa forme précédente et regarda Liang se débattre avec le contenu du sac. Lorsque celle-ci eut sortit la boîte contenant les pillules, Zanza eut ce qu'on pouvait apparenter à un frisson ou en tout cas l'équivalent pour un hologramme.

"Elle y est physiquement dépendante. Quand elle n'a pas sa dose, elle devient méconnaissable, tu en as fait les frais. Normalement elle devrait tousser en se réveillant et sera probablement extrèmement honteuse, ne soit donc pas étonnée si elle s'enfuit ou quoi que ce soit."

Elle regardait fixement Marina. Et dit dans un murmure :

"Il faut vraiment que je sois toujours sur ses talons pour l'empêcher de déraper." Elle éleva la voix pour que Liang l'entende. "Je suis désolée, j'aurais du lui faire prendre plus tôt, mais elle avait l'air bien. Et je pensais qu'elle pouvait s'en passer un peu plus longtemps, mais il semblerait qu'elle ai besoin de doses de plus en plus fortes. Je hais les militaires !"

Elle détourna les yeux du corps étendu sur le sol. Son image devenait floue.

"Tu ne sais pas ce que j'ai du lui faire sûbir pour la calmer. Je ne sais pas pour qui c'est le plus dur... Elle ou moi... Après réflexion c'est sûrement toi qui souffre le plus. Tu as été dans une sorte de camps non? J'en ai entendu parler, ce sont des endroits éffroyables. Marina en a bombardé un un jour, les prisonnières s'étaient échappées bien entendu."

Elle eut un sourire teinté de nostalgie.

"C'était les heureux débuts, avant la tragédie. Elle est vraiment un soldat hors-pair. Je l'ai vu de nombreuses fois en action et c'est magnifique. Elle a vaincu une éscouade de 8 hommes des commandos terrestres toute seule avec seulement un couteau. Elle s'en est sortie dans même une égratignure. N'aie pas peur, elle ne te fera jamais aucun mal, en tout cas pas intentionnellement. Tu as le meilleur garde du corps de la station. Elle serait capable de tout pour toi, elle donnerait même sa vie pour expier les récents événements... Dis-lui que je suis désolée lorsqu'elle se réveillera..."

L'hologramme me regarda et commença a m'expliquer comment aider Marina en allant chercher une boite de pilules dans un sac, elle m'explique pourquoi Marina en avait besoin, un frisson me parcourait le dos ... J'ai peur de savoir tant de chose mais je l'aime et je suis capable d'accepter pratiquement n'importe quoi d'elle ...
L'hologramme baissa les yeux vers Marina et me rappela le dur souvenir du camps où j'ai passer la plus grande partie de la vie, celle que je connais ... Des larmes commencent a vouloir couler ... Je les retiens, Marina a besoin de moi...
Zanza me parla alors des débuts de Marina ... La tragédie elle parle d'une tragédie ... Mais je ne lui en demande pas plus , c'est à Marina de me dire tout ce qu'elle acceptera de m'apprendre sur elle ...
Je lui met cette pilule dans la bouche ... J'ai peur de faire une bêtise ...
Je prend sa tête dans mes bras et pose la mienne contre celle ci ... Je la serre fort malgré le peu de force que j'avais ... Je passe une main dans ses cheveux :

<< Marina ... Je t'aime ... Marina ... Réveille toi ... Marina ...>>

Alors les larmes me montèrent aux yeux et commencèrent a glisser sur mon visage ... Je veux qu'elle me reprenne dans ses bras ... J'ai peur je veux qu'elle m'étreigne pour me faire oublier ces derniers événements ...
Je la serre encore plus contre moi je ne veux pas qu'elle s'enfuit a son réveil ...

<< Marina ... Ne m'abandonne pas ... J'ai trop peur ... Trop besoin de toi ... >>

Quelques secondes après avoir avalé la pillule, Marina commenca à tousser. Elle repoussa Liang et se retrouva face contre terre, toujours dans un état semi-conscient.
C'est ce moment que choisit l'hologramme pour disparaître.

*Qu'est-ce que? C'est ça être morte? Non... Si j'étais morte je n'en aurais même pas conscience.*

Elle ouvrit les yeux un instant, éssaya de se redresser en prennant appui sur ses avant-bras, mais retomba lourdement et referma les yeux.

*Où suis-je? Ah ma tête... Ce goût sur mes lèvres, c'est... Du poison?" Elle eut un petit rire. *Amateurs... Une aussi faible dose n'aurait pas pu me tuer... Pas définitivement du moins. Je suppose que c'est mon petit ordinateur chéri qui s'est débrouillé pour me faire avaler l'antidote...*

Elle se retourna sur le dos, un sourire aux lèvres. Elle ouvrit les yeux et son sourire s'évanouit en même temps que ses souvenirs revenaient grâce, ou à cause de, la vue de Liang. Elle referma les yeux, des larmes en coulaient.

*Oh non... Elle a pleuré et c'est de ma faute... Et cette idiote que je suis qui a éssayé de se tuer... Encore heureuse que Zanza ai pensé à tout...*

Elle les rouvrit et lanca un semblant de sourire à Liang.

"Je suis désolée... Tout ça c'est de ma faute... Je te comprends maintenant, aussi étrange que cela peut te paraître. Merci petite fleur..."

Elle voulait se lever, mais aucun de ses membres ne répondait. Elle voulait parler, mais aucun mot ne sortait de sa bouche.

*Je ne peux pas mourir maintenant ! Allez, bouge ! Lève-toi !*

Elle se redressa sur ses coudes, avec une grimace. Chaque mouvement lui était insoutenablement douleureux. Elle approcha une main du visage de Liang. Lorsqu'elle toucha du doigt la joue humide, ses forces l'abandonnèrent et elle s'écroula.

"Je suis désolée... C'est un peu pitoyable comme début en tant que gardienne, non?"

Marina se réveilla et toussa comme l'avais prédit Zanza qui disparut ou moment ou Marina me repoussa . Elle tombe devant moi face contre terre, je n'ose rien je ne veux pas la froisser ... Elle ouvre les yeux et essaye de se relever mais retomba sur le sol de notre chambre...
Elle rouvre les yeux et me lance un sourire avec difficulté... et me dit :

<< Je suis désolée... Tout ça c'est de ma faute... Je te comprends maintenant, aussi étrange que cela peut te paraître. Merci petite fleur...>>

J'étais heureuse de savoir que la Marina de mes rêves était de retour, de nouveau a mes côtés ... Elle essaye de se relever me touche la joue du bout des doigts... Et retombe elle me dit :

<< Je suis désolée... C'est un peu pitoyable comme début en tant que gardienne, non? >>

Je reprend sa main avec laquelle elle m'avais toucher le visage ... Je l'amène vers cette partie de mon visage qu'elle avait effleuré ... Je la rassure :

<< Non Marina ... Personne ne m'a jamais montrer tant d'attention ... Tu sait si tu n'avais aucunes faiblesse j'aurais vraiment très peur de toi ... >>

Je lui souris le plus chaleureux tendre et réconfortant sourire dont j'étais capable ...

<< Marina ... Tu ... Tu veux bien me parler de toi ... Me dire quand quelque chose ne vas pas? Je veux que tu me protège tout la vie mais j'ai besoin de ton bonheur pour satisfaire le mien ... Marina même si tu a ris a chaque fois que je te l'ai avoué ... Je t'aime Marina ... Tu ressens quelque chose pour moi ... ?>>

Toutes ces questions arrivèrent si soudainement mais j'avais besoin de réponses je voulais la connaitre mieux ...

Marina prit une longue et douleureuse inspiration et ferma les yeux. De longues secondes s'écoulèrent pendant qu'elle se remémorait son passé. Elle rouvrit brusquement les yeux.

"Zanza ! J'ai besoin de toi..."

L'hologramme réapparut sous les traits de Marina.

"Madame?"

"Toi qui es dépositaire de ma mémoire, je te demanderais de m'assister dans l'exposition de mon histoire."

"Oui madame."

Marina se redressa avec toutes les peines du monde et s'adossa à l'armoire non loin, pour se retrouver assise en face de Liang.

"Garde du corps n'est pas mon rôle premier. Ce rôle consiste à prendre la vie et non à la protéger. Je suis... Un assassin."

L'hologramme afficha la fiche identitaire de Marina. Etant un document de l'armée, le nom était remplacé par son numéro de code et on pouvait voir le nombre de missions qu'elles avait accomplies ainsi que le nombre de gens qu'elle avait tués pendant son service. Ce dernier affichait le sinistre chiffre de 518. Dans la case réservée à son état de santé, on pouvait lire "Sujet mort ou disparu".

"C'est la triste vérité, j'ai tué autant de monde au cours de mes cinq années de service. A l'instar des légendaires hashishiyyin, la section dont je faisait partie agissait sous l'emprise de drogues... Les mêmes drogues que tu m'as vue prendre, en plus de certains médicaments pour éradiquer toute trace de sentiments."

La partie de la fiche concernant les récompenses devint brillante.

"Tu oublies de dire que tu étais un des meilleurs éléments et que tu travaillais avec un minimum de contrôle sentimental qui réduisait l'acuité visuelle."

"Exact... J'ai tué et j'en avais conscience... J'ai parfois même aimé ça... Tu dois croire que je suis quelqu'un d'horrible..."

L'hologramme afficha la portrait d'une jeune fille blonde avec une cicatrice vaguement circulaire sur la joue droite et un air farouche.

"Elle faisait partie de l'équivalent de ma section dans le camp ennemi. Elle était une de ces filles que la vie a détruites, tuer était la seule chose qu'elle savait faire. Notre duel a duré plus de deux heures. Après avoir vidés toutes nos armes à feu, nous avons pris les couteaux et lorsque les lames de ceux-cis ont abandonné le combat, nous avons fini le travail à mains nues... Mes lèvres et mes yeux étaient totallement oranges à cause de ce que j'avais pris elle avait pris autant d'anti-douleurs et de médicaments que moi. Nous étions couvertes de sang... Voilà ce que j'ai fait de ma vie de l'âge de 10 à 15 ans..."

Tandis qu'elle racontait les horribles événements, elle avait mis sa tête entre ses genoux et des larmes vinrent mourir sur le bas de son pijama à la fin de son récit.

Elle me raconta sa vie ... Elle était si douloureuse que je me mis moi-même à pleurer mais sans qu'elle s'en aperçoive a cause de son visage caché dans ses genoux ... Lorsqu'elle eût terminé je m'approcha d'elle et la pris dans mes bras :

<< Ho Marina ... Je suis désolée ... Désolée de t'avoir fait penser a ces choses ... Il vaut mieux que tu te repose un peu ... Viens ... >>

Je la prend dans mes bras l'aide de toutes mes forces a se relever et la dépose sur son lit je lui souris pour qu'elle se sente a nouveau bien et me retourne pour prendre un pyjama dans la valise, je vais jusqu'à la porte de la salle de bain et lui dit :

<< Je reviens ... >>

Je lui adresse un sourire dans de m'engouffrer dans la petite pièce ... J'enfile le pyjama... Il a son odeur... J'adore son odeur... Je dépose ma robe sur le coin d'un meuble avant de ressortir... J'hésite avant de dire :

<< Marina ... Pour ce soir... Je peux dormir dans tes bras...? >>

Marina était allongée sur son lit. Son corps lui faisait mal comme si elle avait été écorchée vive, mais elle souriait tout de même. Liang était dans la salle de bain et se changeait. L'hologramme reprennait forme humaine, la copie de celle étendue non loin.

"Elle est adorable cette petite."

"Oui..."

"Tu vas la protéger et je vais t'y aider."

"Bien sûr... Demain nous partirons à ton bord et je tiendrais une promesse."

"Bien, madame. Mais je devrais faire changer la configuration de l'habitacle pour y mettre deux sièges."

"Non, ça prendrait trop de temps... Met le modèle 4, on va devoir de serrer un peu, mais ça reste pilotable."

La porte de la salle de bain s'ouvrit, Liang entra dans la chambre avec le pijama sur le dos. L'hologramme s'évanouit.

*Elle est encore plus jolie qu'avec la robe. Zanza a raison... C'est un trésor que la vie ne doit pas abimer...*

Liang s'assit sur le lit et exposa sa requête. Marina lui lanca un sourire.

"J'ai bien peur que ça ne soit pas possible... Mais... Est-ce que moi je peux dormir dans les tiens?"

<< J'ai bien peur que ça ne soit pas possible... Mais... Est-ce que moi je peux dormir dans les tiens?>>

J'émis un petit rire ... Et la regarde dans les yeux, au plus profond et lui dit :

<< Marina tant que je suis prés de toi ... Je me sent bien, je veux juste sentir tes bras me réconforter ...>>

Je me couche a sa gauche je me love amoureusement contre son corps en évitant au maximum de lui faire mal je prends sa main droite dans la mienne lui pose un tendre baiser sur sa joue et commence a passer mes doigts dans ses cheveux, je sent son corps si proche du mien, sa chaleur me réconforte, je sent son odeur ... Parmi ces odeurs si exquises j'ai du mal a ne pas tomber de sommeil je lui chuchote a l'oreille :

<< Marina je t'aime ... >>

Avant de fermer les yeux ... Je ne dors j'attends que Marina s'endorme, j'attends de sentir son corps paisible et son cœur que j'aime tant se calmer sous mes caresse j'espère la reposer et qu'elle se sente bien comme moi je me sent bien a ses côtés ... Une petite larme commence a couler sur ma joue, une seule et unique larme viens célébrer ce moment si chère a mon cœur... C'est la quand je me sent vivre, a ses côtés, lorsque tout semble si naturel, lorsque mon cœur bat si fort, lorsque mes rêve semble enfin a portée de mains ... Je regarde ses yeux si magnifiques si profonds qui m'hypnotisent a jamais ... Je lui appartiens ... Pour la vie je serai a toi Marina ...

*J'arrive à mes limites... Je ne vais pas tarder à... Que ne donnerais-je pour quelques minutes de plus?*

Marina sentait son reste de forces l'abandonner, son corps était encore plus lourd qu'avant, mais elle arriva tout de même à laisser le semblant de baiser dont elle était capable sur le joue de Liang.

"Moi aussi, je t'aime..."

Son corps de relâcha, sa respiration devint lente et régulière... Elle dormait et pour la première fois depuis longtemps, elle rêvait...

Elle était allongée à la surface d'un lac, elle se sentait légère.

Un trio de jeunes filles discutaient en riant sur la rive. La première en partant de la droite était vêtue d'une robe d'un blanc presque spectral. Ses longs cheveux bleus tombaient en cascade sur ses épaules.
Celle à gauche portait une tenue noire comme la nuit. Ses cheveux blonds étaient attachés.
Entre les deux était assise... Marina, ou du moins celle qu'elle était trois ans plus tôt.

La rêveuse de releva paresseusement. L'eau ne la mouillait pas, elle marchait dessus comme s'agissait d'une terre meuble.

Une fois à portée de voix, son alter ego plus jeune lui fit signe.

"Viens donc ! On parlais justement de toi !"

Intriguée, Marina s'avanca encore et prit pied sur la rive. Elle pouvait maintenant distinguer celle qui l'avait sortie de l'ombre, Luna, et celle qui lui avait donné le plus beau combat de sa carrière.
Après avoir fait des recherches, elle s'était rendue compte qu'elle avait vaincu en combat singulier l'assassin classé 1 du "Cercle", un groupement qui se charge d'effectuer les basses besognes pour le camp des femmes. Ces mêmes recherches lui ont apprise les raisons de l'acharnement qu'elle avait eu lors du combat... Marina avait sur les mains le sang frais de la soeur de la dénommée Anna lorsque celle-ci avait surgit dans la pièce.
Cette Anna était maintenant assise côte à côte avec la version plus jeune de Marine et elles riaient ensemble comme deux bonnes amies.
Luna lanca un regard affectueux à la rêveuse et lui tendait une tasse fumante.

"Marina? Tu veux un peu de café? C'est moi qui l'ai fait."

La jeune Marina pris la tasse et la vida d'un seul trait avant de se mettre à tousser à cause de la chaleur. Luna lui lanca un regard amusé et réprobateur.

"Ca t'apprendra à prendre ce qui ne t'appartient pas !"

Pour toute réponse, la jeune Marina colla ses lèvres aux siennes et toutes deux tombèrent en arrière.
La rêveuse prit place à la gauche d'Anna tout en la dévisageant. Elle se sentait mal à l'aise.

"Tu ne comprends pas? C'est un rêve après tout. Aucune de nous trois ne reviendra. Oui, nous trois. Tu ne redeviendras jamais celle que tu as été avant."

"Excuse-moi..."

"Je suis morte, et qui plus est je suis dans ton rêve, ce n'est pas à moi de t'excuser... D'ailleurs, personne ne le peut ici."

Les deux jeunes filles se redressèrent et la jeune Marina prit un morceau du gâteau sous le regard bienveillant de Luna.

"Ne l'écoute pas, moi je t'excuse... Tu n'aurais rien pu faire. Ils étaient plus de 10, mieux armés et préparés. Tu ne devrais même pas avoir survécu. Je suis heureuse qu'ils t'aient laissé en vie, même sans le savoir. Sache que je vis en toi."

"Et bien moi je ne te pardonne pas ! Tu as laissé ma Luna mourir !"

"Ne dis pas de bêtises, si je dois me plaindre de quelqu'un, c'est bien de toi ! Tu t'es mise du chocolat dessus !"

Luna pointa du doigt l'autre rive du lac. La rêveuse se retourna.

"Laisse donc les morts où ils sont et regarde vers l'avenir."

De l'autre côté du lac, on pouvait distinguer une silhouette rouge et pleine de vie qui semblait faire signe du bras.
La rêveuse se leva et se mit à courir en direction de la forme rouge. Arrivée au centre du lac, l'eau reprit sa consistance naturelle et elle tomba dans un environnement tiède et doux.

Marina ouvrit les yeux et distingua le visage de Liang. Elle pouvait sentir la chaleur du corps dormant à ses côtés et déposa un autre baiser sur la joue de Liang avant de se rendormir.

Elle pose un baiser sur ma joue avant de m'avouer son amour... Je cherche dans mes souvenir encore frais et ne parviens pas a trouver un autre moment ou elle me l'avait avouer ... Cet aveux réchauffa mon cœur ... J'en avais besoin ...
J'ai toujours eu peur de ce moment ... Celui ou mes paupières se ferment et l'esprit de celle qui avait posséder mon corps durant ces années oubliées vient me hanter ... J'ai tellement peur ... Je prend la main de Marina et la serre très fort ... Pas trop fort pour ne pas la réveiller mais assez pour être sure de sa présence ...

<< Marina veille sur moi je t'en prie... >>

Après avoir chuchoter ces mots la fatigue m'envahit ... J'ai peur ... Mon rêve débute alors le même depuis deux ans ... Je suis dans les bras d'une fille que je ne connais pas ... Je doit avoir cinq ou six ans tout au plus ... Je suis bien elle me protège et on rit beaucoup ensemble ... Même si autour de moi tout semble en ruine et que mon estomac fait du bruit je me sent bien dans ses bras ... Il me semble même sentir en baiser sur ma joue... Et comme a chaque fois se bonheur m'envahit avant de me détruire ...
Des hommes, des dizaines d'hommes ils nous encerclent ... Je m'accroche le plus fort possible a la jeune fille aux cheveux bleus ... Elle pleure et crie mais je ne comprend pas ce qu'elle dit a cause des flammes qui viennent naître autours de nous... des hommes m'arrachent a elle, mes bras et les siens sont trop frêles pour rester ensemble ...
Ils me frappent ... J'ai peur ... J'ai mal ... Puis il m'apprennent a me battre, mais je ne semble pas douée a cet art monstrueux ... Alors je me retrouve dans une pièces ou les murs semblent ne jamais terminer ... L'obscurité les voile ... J'ai encore plus peur ... Alors un homme, grand encagoulé et habillé exclusivement de noir me regarde ... Je suis petite, a genoux devant lui ... Il me regarde avec dégout ... J'ai peur, une peur d'enfant mélanger avec celle qu'une enfant ne devrais pas connaître, celle de la mort ... Il me dit du haut de sa taille monstrueuse :

<< Tu n'est qu'une bonne a rien ! Tu n'arrivera jamais a suivre nos entrainements ! Alors tu a une dernière chance de vivre ... Une dernière ...>>

Il m'apprend alors a séduire ... Et a tuer d'un coup de couteau dans le lit de ma victime ou grâce de nombreux poison cachés partout dans mon accoutrement de femme servante de soirée chics ... Alors je regagne ma petite pièce et beaucoup d'homme que l'on disait réformiste et pour "la place des femme dans le monde" me rencontrèrent et lorsqu'il tombaient sous mon charme ou sous le coup de ma frêle stature dont il n'en éprouvaient que de la pitié je les tuaient... Beaucoup se succédèrent , et chacun d'eux tombèrent dans mes griffes ... Et la son regard accusateur me revins étrangement, c'était le regard de la jeune fille qui me consolait et avec qui j'étais si bien ... Cette partie de mon rêve est nouvelle, je peux voir son visage ou je lisait de la colère, de la jalousie ainsi que de la tristesse... Une profonde tristesse ...

Pendant toute la longueur de ce rêve mon corps était pris dans de multiples convulsions, et mon visage était en sueur, pendant ses dix longues minutes ma bouche restait béante sous l'effet des convulsions sans qu'aucuns bruit ne s'en échappent ... Lorsqu'enfin il pris fin et que je reviens a moi, c'est un visage horrifié et un nom qui apparut en mon être, je ne pouvais que le crier le plus fort dont j'étais capable de ma voix cassée par la peur :

<< Linréa ! >>

Mon corps retombe sur le lit, il fait déjà jour, de la lumière passe a travers les rideaux fins... Je cherche de mon regard troublé a rencontrer celui e la seule personne qui pouvais me faire du bien a cet instant... Des larmes coulent sur mes joues ... Et je supplie :

<< Marina ... Marina j'ai peur ... >>

[hrp : Je pense pas que la lumière du jour puisse percer les rideaux sachant qu'on est dans une station spatiale. ^^]

Marina fut réveillée en sursaut par le cri de Liang. La lassitude de la veille avait cedé la place à une énergie débordante grâce à un sommeil réparateur et un rêve dont le souvenir commençait déjà à s'estomper.
Elle prit la petite chose tremblante à côté d'elle dans ses bras et la serra contre elle afin de lui faire recouvrer son calme.
Lorsque celle-ci arrêta enfin de trembler, Marina lui décocha un sourire radieux doublé d'un baiser sur la joue.

"Bonjour, petite fleur. Tu as fait un mauvais rêve? Oui ça doit être ça... Tu sais que tu ne devrais pas réveiller les gens aussi brutalement? C'est fini maintenant, alors sèche-moi vite ces larmes que je ne saurais tolérer plus longtemps sur un aussi joli visage."

Elle éssuya les restes de chagrin avec la manche de son pijama et passa sa main dans les cheveux de Liang.

"Moi j'ai fait un très beau rêve... Je te le raconterais plus tard si tu veux, mais maintenant ce qu'il nous faut c'est une douche et un bon repas ! Grâce à toi, je me sens mieux que je ne l'avais été depuis très longtemps... Merci encore."

Ceci dit, Marina reprit son étreinte. Elle se sentait vraiment bien auprès de la jeune fille qu'elle tennait dans ses bras.

*Pour le rêve, je devrais voir pour le conserver quelque part... Après la petite excursion du jour, je le ferrais copier dans la mémoire de Zanza, ça devrait l'intéresser.*

» Une chambre , deux amies , trois lits