La secrétaire tremble encore...

Du haut de ses 5 pieds 9 pouces et trois quarts, Annie qui était redscendue de l'espace en laissant repartir Lite, revint à un endroit bien inutile pour elle. L'accueil. La secrétaire frissonna lorsqu'elle passa devant elle se rappelant de sa dernière altercation avec la boule de nerfs. La grande femme ne fit aucune vague jusqu'à temps qu'elle se rapproche tranquillement de la réceptionniste pour regarder, comme le ferait un patron, au-dessus de son épaule. La main tremblante, la victime n'osa en rien se retourner de peur de "déranger" l'humeur de son gourou. Annie restait toujours planté là derrière et attendait une réaction. Lorsqu'elle passa sa main dans ses chevux la jeune travaillante assembla ses deux mains et on eut presque l'impression qu'elle voulut prier pour le départ de son cauchemars. Soudainement Annie soupira et se déplaça vers la droite:

" Pff, on dirait que tu t'es améliorée finalement, blondinette. Dit donc, ça en vaut presqu'un café, hein? Tu n'en voudrais pas un ? "

La secrétaire se retourna sur sa chaise et ouvrit ses grands yeux bleus. Elle ne savait pas trop quoi répondre:

" Ah... Vous croyez vraiment? "

Annie la regarda avec pitié. Elle lui fit la moue et se rapprocha de son visage, juste assez pour qu'elle puisse sentir son parfum. Un sourire mesquin et emprint de malice fit craquer son visage qui n'était pas habitué de sourire:

" Non, mais tu te crois où? Tu penses vraiment que je vais me fendre en deux pour une pauvre femme de ta sorte? Allez, travail! "

" Oui, madame... "
* La prochaine fois, je ne me laisserai plus avoir par elle... *

Puis Annie reprit sa marche gracieuse telle une princesse et alla s'installer dans un coin non loin du bureau pour que la fameuse secrétaire puisse l'avoir dans sa mire. Elle aimait provoquer les gens. Alors, elle sortit un cigario de sa poche et malgré l'enseigne d'interdiction de fumer en ces lieux elle inspira une grande bouffée d'air toxique et la rejeta avec soulagement et agrément. Lorsqu'elle était là, la terreur reignait, pourtant, elle savait se faire serviable et passablement sociable lorsqu'elle le voulait...

Cela ne faisait qu'une journée à peines que la petite Hikari s'était réveillée, dans un lieu qui lui était totalement inconnu, elle ne savait vraiment pas comment elle avait fait pour arriver la, mais ce n'est pas trop grave non? ça ne l'était pas car elle avait été sauvée de son tourment constant infligé par son "maître" humain...Elle s'était réveillée dans une sorte d'infirmerie, les yeux mi-clos, étant encore dans la brume de son long sommeil, elle essaya de se relever...Elle avait un peu froid, on lui avait retiré ses vêtements sûrement pour voir si tout allait bien...Mais heureusement sa petite robe noire et violette n'était pas trop loin, il lui suffit de tendre le bras vers la chaise juste à coter pour pouvoir la prendre, et elle l'enfila doucement, faisant des gestes lents qui prouvaient bien qu'elle était encore à moitié endormie....Depuis quand était-elle ici?

La salle était assez vide, en fin disons qu'elle n'allait quand même pas poser des questions aux meubles...Donc elle se releva en fin, essayant de remettre en place ses cheveux qui étaient visiblement en bataille, elle avait perdu son élastique pour les cheveux, c'est pourquoi ses cheveux étaient détachés et ruisselaient sur tout son dos jusqu'au bas du dos, ce petit détail la rendait encore plus craquante que d'habitude, même si elle n'en avait pas conscience elle même. Elle sortit en fin de la salle et jeta un coup d'oeil dans les couloirs, définitivement non, elle n'était pas chez elle, pourtant ça ne l'empêcha pas de sortir sans crainte dans les couloirs pour essayer de trouver une personne qui serait capable de lui dire ou elle se trouvait...

Quelques minutes à peines suffirent et au détour d'un couloir, pas trop loin elle put apercevoir ce qui semblait être l'accueil de cet endroit...Une femme d'apparence gentille se trouvait derrière le bureau, et une autre femme se trouvait assise sur un siège en fumant une clope malgré l'interdiction inscrite sur un petit panneau bien visible...Hikari n'aimait pas ça...C'était pas bon pour la santé des humains...Pendant un instant elle en oublia qu'elle devait aller demander des renseignements et elle avança directement vers la femme qui fumait...

Sans un mot, et d'un geste rapide, elle lui prit la clope et la jeta sur le sol pour pouvoir l'écraser avec sa botte noire...Pourtant son regard restait toujours vide, et son expression enfantine était vraiment froide...

-Savez vous que la fumée de cette chose, est plus nocive pour les fumeurs passifs que pour celui qui le fume...? Si vous voulez mourir je vous en prie faites, mais dans un endroit ou juste vous aurez droit à la fumée...

Elle se retourna après avoir dit ça, et elle avança vers la femme derrière le bureau qui était restée bouche bée face à la scène qui venait de se dérouler devant ses yeux ébahis...Quelqu'un osait parler sur ce ton à Annie? ça se voyait bien qu'Hikari était nouvelle, et malgré ça elle s'inquiétait des inconnus, montrant un grand respect déjà pour les poumons des autres...

La grande femme était tapis dans son coin bien confortablement entrain de fumer calmement. Rien de tel qu'un petit instant de bonheur commandité par soi-même, en l'occurence. Ses pieds déposés grossièrement sur les revues à potins qui trainaient par là, semblaient si petit pour la taille gigantesque de cette beauté. Elle prit le temps de mettre son Ipod sur ces oreilles et écouta du Ludwig Van Beethoven. Plus précisément la symphonie numéro 9 et le 4e mouvement. À ces heures, Annie pouvait être troublante et même parfois inquiètante. Plusieurs médecins lui avaient fait passé des tests psychologiques, mais il n'avait rien trouvé de plus qu'une boîte crânienne plus développer que la moyenne. À chaque fois que l'onquestionnait Annie, c'était le début de la troisième guerre mondiale. Elle se plaçait souvent une mèche rebelle par un coup de vent provenant de sa bouche lorsqu'elle était ennuyée. Elle s'en faisait un jeu. C'était la seule mèche plus courte que la plupart de ces cheveux. Un jour, elle se l'élait coupée pour alors s'en faire un jeu. De puis ce temps, elle l'avait toujours gardé intact sur elle. C'était d'ailleurs une des seules particularités chez elle qui paraissait de travers.

Au loin, elle vit quelqu'un pénétrer dans la grande salle d'accueil. Au premier coup d'oeil, elle se serait jurer que c'était une enfant. Mais lorsque cette dernière entrepris de marcher vers sa généreuse personne, Annie remarqua ses traits un peu plus vieux. Des longs cheveux soyeux volaient au même rythme que ça démarche et lui donnait un allure quelque peu froid et sauvage. Annie referma les yeux sur cette vision et racla sa gorge. Elle vint pour inspirer la nocotine de sa clope, mais tout ce qu'elle inspira fut de l'air pure. Elle réouvrit ses yeux pour s'apercevoir que son anti-dépresseur était maintenant bien écraser sur le plancher. Elle ne fit aucune allusion et fit le lien avec la nouvelle qui venait d'empester la pièce à son avis. Elle se leva doucement et se glissa derrière elle pour lui faire un peu d'ombrage vut sa grandeur. Elle reprit son pacquet de cigario et fit claquer son briquet pour que la jeune femme se retourne vers elle. Elle inspira un grand coup. Rejetant la fumer vers le haut, elle fit soudain un mouvement brusque et empoigna le fin menton de l'impertinente et observa sa mimique de désagrément. Elle la relâcha et lui fit un air de pitié. Devait-elle lui donner de l'attention ou non? C'était perdue d'avance et Annie le savait déjà. Elle s'ennuyait déjà assez sur cette station...

" Bonjour... Quelqu'un t'a-t-il déjà appris les bonne manière? Quand on ne connait pas une personne il faut la saluer en premier. Sinon, que je fume en cet endroit ne te concerne aucunement. "

Elle écrasa son cigario sur l'insigne et fit un grand sourire à sa nouvelle connaissance.

* Pff, vraiment quelle ennuie... *

Elle remarqua que la secrétaire la regardait encore.

" Je crois qu'après toutes nos altercations tu es rendue habituée pas vrai? Il serait peut-être temps de donner un pass à mademoiselle... "

Elle s'arrêta. Pourquoi lui disait-elle cela? Elle s'en foutait bien de ce qui lui arriverait à cette nouvelle. Toutefois, une idée lui vint en tête. Elle se retourna quelque secondes, fit semblant de s'allumer une autre top et puis, à la vitesse de l'éclair, pris la main de la nouvelle et écrasa son cigario dessus. Une petite peur pour la punir; Annie détestait laisser les gens sans rien faire pour se venger. Elle n,avait que ce mot en tête. Que de haine en cette femme qui paraissait pourtant si calme à première vue.

La peur....Ce mot qui en faisait frissonner plus d'une, pour elle ce n'était plus qu'un sentiment auquel elle n'avait pas droit depuis bien longtemps...Elle avait vécue dans la peur pendant tellement longtemps qu'elle en avait oublié la signification de ce mot...C'est pourquoi la jeune fille avait tourné le dos à la grande amazone qui se trouvait à présent derrière. Elle ne faisait visiblement plus attention à la jeune et grande femme qui se trouvait derrière elle, c'est pourquoi elle n'avait pas remarqué que cette dernière c'était relevée jusqu'au moment ou elle apperçut l'ombre imposante et qu'elle entendit le bruit du briquet...Elle se retourna alors vers la jeune femme, avec un regard toujours aussi morne, vide et sans expression aucune.

Elle la regarda faire avec sa cigarette et la fumée qu'elle avait relâché comme si de rien n'était malgré les mots d'Hikari et elle soupira très légèrement avant de voir la jeune femme s'approcher d'elle pour lui tenir le menton...Mais à ce moment la, l'expression de son visage d'ange ne changea pas...Et elle avança un peu le visage même pour lui déposer un baiser rapide sur les lèvres avant de la laisser se reculer...

"Oui bonjour et non personne m'a apprit les bonnes manières mais apparement je les connaît mieux que vous...Puis ça me concerne vue que grâce à vous je suis en train de fumer aussi en ce moment même, donc mes poumons me concernent, du moins j'ai le droit de dire ce que je pense si cela me dérange surtout en sachant que vous êtes dans une zone non fumeurs...Pourquoi parlez vous de bonnes manières alors que vous êtes plus impolie que moi?"

En la voyant écraser sa cigarette elle crut pendant un moment que cette altercation c'était finit mais apparemment elle avait bien tord, quand elle se retourna à nouveau pour regarder la secrétaire elle se sentie être empoignée puis retournée, elle en fût un peu surprise, et elle ne fit aucune moue en sentant la chaleur qui lui brûlait la paume de la main...Mais cette douleur disparut plus ou moins quand la cigarette fut éteinte...Elle se regarda la main, elle n'allait pas pleurer ni faire une scène de gamine pleurnicharde. Elle était jeune oui, mais elle en avait vue des vertes et des pas mûres depuis le jour de sa création...La douleur était quelque chose qu'elle connaissait, et les marques sur son corps, diverses et variées, le prouvaient bien assez...

Elle releva un peu plus la main puis elle souffla doucement dessus pour faire disparaître un minimum les traces de cendre qui étaient restées sur la paume de sa main, puis finalement elle releva le regard pour fixer la jeune femme agressive. Elle en eut même un sourire ironique en la fixant et elle se lècha un peu la lèvre inférieure.

"vous avez finit votre crise? je peux retourner à mes occupations ou vous voulez me brûler vive pour vous défouler? si ça peut vous faire plaisir je serais contente de mourir en vous rendant service..."

Et dire que c'était une enfant au visage angélique qui disait ça....Mais apparemment, Annie venait de se trouver une adversaire de taille, qui ne connaissait ni la haine ni la peur...ça faisait déjà des étincelles entre elles ont dirait...

[ Ah, je sais que tu vas m'en vouloir pour ma lenteur, mais que veux-tu...]

Annie resta inerte un instant. Ce n'était nullement les paroles d'Hikari qui l'avait atteinte en soit, mais plutôt ce baiser furtif. Ce que la grande personne d'Annie répugnait le plus était le contact des autres qu'elle trouvait infâme et dégoûtant. Pas qu'Hikari n'était pas mignone, mais bien que ce n'était en rien un énorme plaisir que d'avoir pour elle un signe d'attachement quelconque. Elle s'avait déjà elle-même et avait de la difficulté à se supporter; imaginez les autres... Elle se retira très vite et du même fait elle poussa violemment cette petite "peste" qui pour elle appartenait présentement à la classe déchet de la société. Elle ne savait pas si elle la détestait vraiment ou si c'était sa curiosité envers cette petite personne qui l'opressait. Une chose est sure, c'est qu'on pouvait lire très distinctement sur son visage un révulsion des plus totale. La seule personne qui avait été en contact avec Annie était ses anciennes petites copines qui, par la même occasion, étaient des cartes de mode ou bien des êtres plutôt uniques en leur genre. À environ trois mettre de l'énergumène sur deux pattes, la grande femme ruminait et fumait comme une cheminé en observant les alentours.

" Dit donc, petit être MALFAISANT et Mal-commode, tu viens d'oser quelque chose que tu n'aurais pas du sur ma personne. Tu dis que tu fumes en même temps que moi contre ta volonté... En faisant ce que tu viens de faire, tu viens peut-être de t'attirer encore plus de chance d'avoir le cancer, qui sait? Peut-être crèveras-tu avant moi?! Tss... Infâme personnage et petite impertinente. "

Elle s'essuya la bouche avec un mouchoir qu'elle venait de retirer de l'intérieur de son yukata.

" Triste sort de devoir te rencontrer ici, mais puisque j'ai rien à faire et que tu me sembles être assez solide pour désennuyer ma grande et hautaine personne tu pourrais peut-être me désennuyer en me suivant au restaurant à moins que tu ne préfères rester ici avec cette secrétaire moins serviable qu'un handicapé au milieu d'une guerre... "

Elle la regarda une fois de plus en fronçant les sourcils et en crochissant la bouche.

* Dire que j'ai pris le menton de cette dernière entre mes doigts et que j'ai eu de sa bave à crapeau sur mes lèvres... Eurk... J'ai envie de vômir... *

" Le restaurant... Peut-être que t'a pas faim? "

Elle y repensait maintenant, comment pouvait-elle être aussi imprudente, elle imposait ses choix. Elle ne devait pas les imposer elle devait plutôt:

" Bof, tu feras ce que tu veux. Si t'a pas envie d'avoir ma grande et charmante compagnie tu iras au bar, mais t'avise pas de revenir vers moi si tu refuses cette porte ouverte. "

Puis elle afficha un drôle de sourire et repartit aussîtôt en direction de la porte en claquant des pieds. Oui, même si elle était très grande, elle ne se gênait aucunement pour mettre des chaussures qui la grandissaient d'avantage. Elle prit la porte d'un manière élégante et la referma en coup de vent.

La secrétaire toujours ébahit regarda Hikari en lui adressant la parole:

" Vous alles y aller madame? Vous savez, cette femme est arrivée ici en nous faisant toutes les misères du monde... Vous ne feriez que plus en souffrir de cette langue de vipère... Quelle femme désagréable... "

On voyait encore Annie dans la porte entrian de s'énerver après son vieux briquet qui tardait à donner du feu. D'ailleurs... Pourquoi gardait-elle cet espèce d'antiquité avec elle?