Le voyage de son salut...(libre)

Jessica navigua de longues heures dans l’espace, car la Lune Verte était relativement éloignée de la Lune Rouge.
Elle passa non loin de la station, s’arrêtant quelques instant devant celle-ci, mais assez loin pour ne pas qu’on la voit.
Un brin de tristesse la remplit tout d’un coup, mais elle reprit ses esprits. Car il y avait apparemment un moyen de stopper définitivement son réveil. Le seul bémol dans l’histoire, c’est que si jamais elle réussissait à trouver cette fameuse relique, elle resterait avec cette apparence et elle n’avait aucune idée de comment redevenir humaine.
Malgré ça, une lueur d’espoir renaissait en elle, et elle était bien déterminée à trouver ce temple et à arrêter sa destinée, même si après avoir réussit, elle ne savait pas si elle retournerait sur la station.
En effet, comment se montrait avec son apparence animal et comment réagirait Leona à cela.

Pour l’instant, elle reprit la route vers sa destination. Une journée passa, même si elle ne s’en aperçut.
Elle vit finalement le bout de la Lune Verte pointer son nez et son cœur battait vite. Elle avait hâte d’entrer dans l’atmosphère de cette planète et commencer les recherches.
Finalement, au bout d’une demi heure, elle était enfin dans son atmosphère et elle entama la descente à une vitesse incroyable.
Elle stoppa sa descente à quelques mètres des arbres, et comme elle le pensait et ce qu’on lui avait dit, ce n’était que forêts.
Aucune clairière à l’horizon, que de la forêt à perte de vue. Elle due se résigner à atterrir en pleine forêt.
Une fois au cœur de celle-ci, elle enclencha le système d’analyse géographique et chercha grâce à cela, le temple, mais elle ne le trouva pas. C’est peu dire, la Lune était gigantesque et si ça commençait comme ça, elle mettrait des mois voir des années à trouver et elle n’avait pas tout ce temps devant elle.
Alors, ne quittant pas son mécha, elle se lança dans une recherche à vue en pilotant son Deus aussi vite qu’elle le pouvait. Et oui même à grande vitesse, elle arrivait à distinguer parfaitement ce qu’elle voyait grâce à sa vue surdéveloppée.
Elle chercha durant tout la journée, mais elle ne trouva rien et elle n’avait couvert qu’un dixième de la Lune.
Comme la nuit tombait, elle stoppa son mécha pour établir un campement de fortune en pleine forêt.
Le problème qui se poserait, c’est qu’elle n’avait ni nourriture ni eau. L’eau à la rigueur elle pourrait en trouver, même en pleine nuit, mais de la nourriture c’était moins sur, car elle ne savait pas s’il y avait de la vie ici. Peut être par le passé, vu qu’il y aurait un temple, mais aujourd’hui ?
Après avoir établit son campement, elle se lança à la recherche d’eau en premier, qu’elle trouva rapidement et sans mal. La nourriture par contre, elle ne trouva rien, elle se résigna à ne rien manger donc et retourna à son campement.
Une fois sur place, elle essaya d’allumer un feu, comme on lui avait apprit en entraînement sur Terre, lorsqu’on lui apprenait les rudiments des armes, du Deus Mécha et de la survie.
Une fois fait, elle se réchauffa auprès du feu, même si sa fourrure la tenait déjà bien au chaud.

Elle repensa alors à Mina, et se remit à pleurer sa disparition, à cause d’elle une amie chère était morte.
Elle était maintenant seule, seule pour porter un lourd fardeau et chercher ce fichu temple qui pourrait peut être la sauver. Elle aurait aimée avoir de la compagnie finalement, et si jamais il y avait de la vie sur cette planète, une vie humaine ou alors une vie avec une intelligence développée, elle aurait au moins un peu de compagnie.
Au bout d’une heure, le sommeil la gagna, et elle s’endormit calmement auprès du feu, sans se rendre compte que des choses la guettaient dans le noir, enfouis dans la végétation.
Durant la nuit, elle eu ce même cauchemar, toujours celui là, où elle voyait encore et encore sa mère mourir, Leona mourir de ses mains et toutes ses amies également.
Le petit matin s’annonçait, les première lueur du jour faisaient leur apparition et Jessica encore endormit ne se rendit pas compte, qu’elle n’était plus près de son Mécha et de son campement.

Lorsque finalement elle se réveilla, elle eu la surprise de remarquer qu’elle avait les mains et les pattes liées, attachée à un poteau en bois massif.
Elle ne comprenait pas, mais garda son calme, et observa pour voir si la ou les personnes ou même les choses, qui l’avait attachée ainsi était dans le coin.
Elle vit alors, un groupe de créature, lui ressemblant étrangement sortir d’une des habitations, apparemment faites en peaux.
Ces créatures s’approchèrent d’elle et s’adressèrent à elle, mais elle ne comprit aucun mot qui sortait de leur bouche.
Ils utilisaient un dialecte qui lui était inconnu. Comment pourrait-elle alors s’expliquer ?

Elle essaya quand même, mais en vain. Mais c’est alors qu’une des créatures, apparemment une femme, s’approcha de Jessica et l’observa. Elle la renifla avant de sourire et de lui parler.
Elle parlait la même langue qu’elle, elle la comprenait, quelle surprise.

« Vous … vos parlez ma langue ? »

« Bien sur, d’autres personnes avant vous sont venus ici. Bien sur ils ont finis dans nos assiettes. »

Le cœur de Jessica fit un tour complet, cette race était alors carnivore ou du moins cannibale.

« Mais, toi tu es spéciale, tu nous ressemble. Je pense que nous allons pouvoir faire exceptions et te garder auprès de nous, tu apprendras ainsi nos coutumes et notre dialecte, si tu y tiens bien sur. »

« Avec grand plaisir … mais où est mon Mécha. »

« Le truc dur et froid? On l’a laissé là où il était »

Jessica était rassurée, mais de toute façon personnes au monde pouvait détruire les Deus Mécha, en tout cas pas à mains nues ou même avec des outils. Seule une grande force destructrice en était capable.
Elle fut alors détachée, et commençait alors une vie en pleine nature, où elle vivait en communauté avec ces gens.
Elle en oublia même son objectif principal, mais elle y repenserait plus tard.

Un mois passa, pendant lequel Jessica apprit les us et coutumes de ce peuple qui lui ressemblait fortement. C’est ainsi qu’elle apprit tout d’abord le nom de leur clan, les Furria. Sorte de créatures douées d’intelligence et ressemblant à des animaux à fourrure, qu’on pourrait apparenter à des renards.
Elle apprit également à chasser et à pêcher ainsi que l’agriculture, pour un peuple reculé de la civilisation, des technologies, ils étaient très évolués. Pendant ce mois, elle apprit également le langage des Furria et lui apprirent leur histoire. Jessica leur apprit tant qu’à elle son langage.
Ce peuple fit son apparition tout d’abord comme animal, un simple animal. Au fil des siècles, ces animaux s’adaptèrent aux changements de la Lune Verte et mutèrent de plus en plus vers leur forme d’aujourd’hui.

En retour, Jessica raconta son histoire, sa vie, ce qu’elle faisait, ce qu’elle avait vécue et comment elle en était venue à devenir une créature leur ressemblant. Elle leur apprit également comment se battre, ou du moins se défendre, car il se pouvait qu’un jour la guerre sévissant sur Terre, aille plus loin que la Terre elle-même.
Jessica était devenue un peu l’une des leur, et ce qui devait être au départ une quête difficile, et en solitaire, était devenus un périple sans peine, et de l’amusement au jour le jour, oubliant presque son ancienne vie. D’ailleurs ce fut le cas, en tout cas jusqu’à un certains jour.
En effet, elle avait oubliée tout ce qu’elle avait vécue depuis sa transformation, seul subsistait son souvenir de la femme qu’elle aime, Leona. Mais la station, tout ça, elle l’avait oubliée.

Mais un jour, alors qu’elle se promenait en pleine forêt, elle tomba nez à nez avec son Deus Mécha, au premier abord, elle ne su pas ce que c’était, mais étrangement, elle était en confiance et s’approcha de celui-ci, et finalement posa sa patte dessus. Et tout lui revint d’un coup, comme un flash violent et en accéléré. Le Deus Mécha lui-même lui avait envoyé toutes ces informations, car rappelons le un Deus à une âme et s’imprègne de la vie de son possesseur.
Ainsi, se rappelant de tout et du but de sa présence ici, elle retourna au village et demanda une audience exceptionnelle auprès du chef du village. Elle lui demanda ainsi, si quelque part sur cette planète, se trouvait une sorte de temple en pierre, qui devait probablement dater et si à l’intérieur de celui-ci, se trouvait une relique, ou un objet ancien.
La chef du village lui raconta une histoire, aussi vieille que leur existence voir même plus lointain encore.
Ce temple était déjà présent lorsque la vie apparut sur la Lune Verte, et d’après les fresques couvrant les murs du temple, un peuple antérieur à l’arrivée de la vie et de la végétation sur la planète, avait vécut sur celle-ci. Se pourrait-il que cela soit le même peuple que sur la Lune Rouge, le peuple qui a disparut ? C’était probable.

Alors Jessica demanda aux Furria de l’emmener à ce temple, car elle devait y aller. Etant totalement en confiance avec eux, elle leur expliqua même les raisons pour laquelle elle souhaitait y être menée.
Les Furria acceptèrent de suite, et commença les préparations pour y aller, car la route serait longue.
L’expédition commença et allait durer plusieurs jours aux dire du chef, car le temple se trouvait dans un lieu où la « magie » régnait et que seul un cœur pur pouvait voir.
Jessica ne croyait pourtant pas à la magie mais après tout ce qu’elle avait vue et vécue, rien ne pouvait l’étonner.
Après cinq jours de marches, le convoi arriva enfin au temple. Celui-ci était gigantesque, ressemblant étrangement à l’architecture de la ville souterraine qu’elle avait vue sur la Lune Rouge.
Elles installèrent le campement largement en retrait du temple, car aux dires du chef, seul les personnes désirant y pénétrer et ayant une âme pure pouvaient s’y aventurer.
Mais elle lui précisa aussi, qu’il fallait d’abord que Jessica se prépare mentalement, car le temple faisait voir les plus grandes peurs de la personne qui entre à l’intérieur de celui-ci.
Comme il était le matin, elle commença l’entraînement mental qu’on lui avait dit.
Cet entraînement consistait à méditer profondément pendant toute une journée, pour rentrer dans un état d’inconscience où toutes ses peurs seraient purifiées.
Ayant un grand esprit militaire de base, elle eu du mal à entrer dans cet état, mais finalement en fin de matinée, elle réussit. Dans cet état, tout était paisible, rien en rapport avec ses plus grandes peurs, juste le calme, le bien être comme si elle volait sur un nuage dans un ciel bleu clair et que les rayons du soleil caressent sa peau. Etrangement d’ailleurs, dans cet état, elle se voyait humaine.
Elle sortit de son état de méditation en fin de journée, lorsque le soleil colorait le ciel avec des tons orangée et mauve.
Elle devait maintenant se nourrir et boire, car cette méditation l’avait complètement sortit des réalités et elle n’avait rien mangée depuis le matin.
Après un repas des plus festif, car oui chez les Furria les repas ou plutôt les banquets étaient toujours un moment de joies et de festivités.
Après ce repas, il était temps pour Jessica d’entrer dans le temple, toutes les Furria qui étaient venues l’encouragèrent, avant qu’elle disparaisse dans la pénombre de l’entrée.
Elle marcha, marcha, ce temple était un vrai dédale, que dis-je un vrai labyrinthe. Mais alors qu’elle marchait tranquillement dans le noir le plus total, le décor changea et celui-ci ressemblait traits pour traits à la Terre, et il avait quelque chose de familier, elle avait déjà vue ce décor quelque part.
Oui, ça y est ça lui revenait, c’était lors d’une des batailles contre les hommes, où elle était elle-même.
Elle revit alors des amies, des amies qui étaient mortes pendant cette bataille, ce souvenir l’avait hantée, et la hantée encore et toujours. Mais elle résistait, car elle savait ce que le temple essayait, il la testait. Elle ne faillirait pas.
Le décors rechangea et Jessica vit une à une, ses amies devant elle qui lui disait qu’elle était une abomination, une erreur de la nature, qu’elle les avait abandonnées, et une à une elle mourrait dans d’atroce souffrances devant elle. Mina, Leona, Ana, Jone, toutes une à une sans exception, Jessica résistait pour que son esprit ne se perde pas à jamais dans l’oublie.
D’autres visions de ses peurs apparurent au fil de son avancement dans le temple, mais finalement elle arriva au cœur de celui-ci. Une grande salle se présentait devant ses yeux, une salle remplit de verdure, comme un havre de paix, une fontaine, un petit lac, des oiseaux qui volent et chantonnent, des papillons et au centre de tout ça, un autel d’où planait un objet, sûrement la relique qu’elle recherchait.
Ce lieu étrange semblait ne pas suivre la courbe du temps, comme un monde parallèle. Elle s’avança doucement vers l’autel, mais rien ne se passait, plus de visions de ses peurs. Le temple avait-il donc réalisé la pureté de l’âme de Jessica ? Ça semblait être le cas.

Elle arriva donc près de l’autel, d’abord hésitante, elle approcha finalement doucement ses pattes contre la relique pour la prendre et lorsqu’elle le toucha un grand flash de lumière l’imprégna et elle se retrouva dans un décor vide, tout blanc.
Une vois se fit alors entendre.

« Tu es là pour ta destinée, pour te libérer de celle-ci. Je peux réaliser ce que tu souhaites, et même te rendre une apparence plus humaine, mais tu ne redeviendra pas totalement humaine et tes pouvoirs resteront quand même. Malgré ça, ta destinée ne sera plus. Mais attention, car malgré que tu redeviendras en parti humaine, dans certains cas, tu redeviendras ce que tu es actuellement. Pour cela, seul toi pourras apprendre à le contrôler. »

Ces mots dit, un halo de lumière l’entoura et elle disparut dans celui-ci. Lorsqu’elle pu voir enfin, lorsque sa vue redevint normale, elle était devant le temple, devant l’entrée, et c’était le matin apparemment.
Elle regarda ses mains, son corps, ses pieds, elle était bel et bien redevenue humaine, mais comme avait dit cette voix, qu’est ce qui n’était pas redevenue humain sur elle.
Elle rejoignit le camp des Furria, qui la reconnut de suite grâce à son odeur.
Son amie, celle qui l’avait prise sous son aile s’approcha vers elle alors que les autres était derrière, attendant sagement.

« Alors, c’est à ça que tu ressembles réellement ? »

« Je ne sais pas, cette voix, qui m’a fait redevenir moi-même, m’a dit que je ne redeviendrais pas totalement humaine. »

Jessica alla dans le campement à toute vitesse, elle avait gardée toutes les facultés de quand elle était un animal.
Une fois au camp, elle chercha un miroir, car oui les Furria savait en confectionner.
Elle vit alors ce qui n’était pas redevenu humain chez elle, elle avait gardée ses oreilles d’animal.
Elle était soulagée, car cela n’était pas trop grave en soit.
Il était temps maintenant de retourner au village, cinq jours de marche encore.
Au final, elles arrivèrent au village et Jessica était épuisée, même si pendant ces cinq jours elle avait dormit la nuit, mais mal.
Pendant ces nuits, elle ressentait que quelque chose allait se passer prochainement, quelque chose de déterminant dans l’histoire mais aussi de grave.
Elle ne savait pas encore quoi, mais elle savait que ça approchait.

La nuit était tombée, et elle alla dormir dans la « maison » que les villageoises avaient construis pour elle lors de son arrivée.
Le lendemain, ce pressentiment était encore plus fort. C’est alors qu’une douleur violente lui prit dans la poitrine, qui la fit s’écrouler au sol en sortant de sa « maison ».
Son amie et tout le monde vinrent à sa rencontre inquiète.

« Que t’arrives t’il Jessica ? »

« Je …je … ne sais pas, mais … quelque chose se passe, quelque chose que je dois absolument arrêter, je le sens. Ca fait mal, la seule fois où … où j’ai ressentis cette douleur c’était quand … »

Et là elle réalisa de suite, Gaïa, elle se manifestait, sa mère se manifestait. Ce qui ne pouvait être synonyme que de danger, c’est alors qu’elle pensa à la station.

« Non … pas ça … mes amies, il va falloir que je parte bientôt. Ce n’est pas encore, mais je sens que ça approche. Si je n’y vais pas toutes mes amies de la station risquent de périr. »

L'heure était proche, et elle savait qu’elle devrait quitter ses nouvelles amies, mais ne savait pas si elle reviendrait un jour …

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