Juicy in the sky with diamonds

Voila, elle était devant le fait accomplis. Pourquoi n'y avait-elle pas pensé plus tôt? Surement parce qu'elle était trop obnubilé par les blessées qui défilaient à l'infirmerie, ou encore à poursuivre la gérante sur terre, puis à se prendre des éclats lors d'une attaque d'homme, alors qu'elle était au sol, en civil en train de courir derrière un mécha à découvert, comme une imbécile.
Elle repensait à ces paroles. Comment ça " elle était là pour que ça ne se reproduise plus?". En quoi cela la regardait? Elle n'était pas la pour faire un génocide, juste tuer les gêneurs, les vrais. Peut-être qu'il serait possible de passer directement par son père? Que penserait-il de la revoir après toute ces années? Aurait-il toujours la même opinion des femmes, celle qu'elle portait sur son oeil droit? Celle qui avait tué sa femme, et transformé sa fille en un missionnaire sociopath. Rien que de parler intérieurement comme cela, elle n'imaginait pas le travail pour la rendre humaine. Et cela allait commencer par devenir inhumaine elle.

Elle avala sa salive et sentit son poul. Il ne fallait pas s'affoler, pas avoir peur de l'inconnu. Si c'était hors de porté, elle pourrait abandonner, éventuellement, mais pas jusqu'à ce que quelque chose de grave ne l'en empêche. Comme elle ne savait pas piloter, elle se mit à attendre de croiser un navire qui se dirigeait vers la Terre, ou juste une pilote seule, elle ne savait pas combien de temps ça prendrais, elle se mit à marcher vers le point de contrôle, ou comme d'habitude, personne n'était à son poste.

" Hey! y'a le feu sortez de votre cachette!" Hurla-t-elle plutôt impatiente, ne pouvant pas se résoudre à crier " ohé les incapables", même si l'idée lui avait traversé l'esprit avec un gros bateaux.

Les deux femmes arrivèrent à l'embarcadère et entendirent la voix de Jone raisoner de tout bord et tout côtés. Ana ricana quelque peu et haussa sa voix d'enfant à son tour.

" Hé capitaine, pas besoin de hurler, tu savais pas qu'ici c'était le libre-service? Puis, tien! "

Elle lui envoya un petit paquet fait maison. C'était le grill-cheese qu'elle avait cuisiné quelque minute auparavant.En souriant elle se dirigea vers la cabine de contrôle et alluma la table des commandes. Une fois le tout enclenché, elle activa le microphone pour que Jone puisse l'entendre.

" Bon, alors va prendre un mécha ou un vaisseau? Si c'est le mécha, va à la piste 23, sinon, c'est la piste 12. "

Ana semblait assez habile avec la table des commandes. Malgré la taille de ses mains, elles semblaient encore plus vites que celles des adultes. Pour une fois que son corps ne lui faisait pas défaut...

Bien que Yui savait très bien que Jone ne reviendrai pas sur sa décision.Elle sentait en elle que quelque chose aller lui manquer..elle ne savait pas quoi.

*Pourquoi je m'attaches autant aux gens...je devrai arrêter surtout que je l'a connait presque pas,ainsi que Ana...*

La présence de Ana la réconfortait,elle était chaleureuse et gentil.
Elle connaissait bien Jone,et savait qu'il fallait la laisser s'en aller.Elle était aussi très habile avec les commandes,Yui n'en fut que plus surprise;une petite fille qui semblait telment à l'aise avec les commandes.Yui était impressionnée.
Elles se rendirent toutes les deux là où se trouvait la jeune femme.Jone semblait ne pas vouloir regardait Yui en face,elle parlait avec Ana.

*Après ce que je lui ai dit,je comprends qu'elle ne veut pas me parler...qu'est ce que je dois faire maintenant?Lui dire de rester?non...surement pas.*

<<Passe un bon voyage...et fait attention à toi...>>

Yui avait prononcé ces mots d'une voix plus triste qu'à son habitude.Mais elle souriait comme pour compenser le manque de joie dans sa voix.

*Allez,sourit...ne lui montre pas un visage triste...*

Des bruit de fracas résonnèrent derrière la porte de métal géante de l'embarcadère.

" Ouvrez! ouvrez! " Elle appuyait frénétiquement sur le pass d'ouverture.

" Veuillez attendre l'ouverture automatique des portes." fit une voix métallique pré-enregistrée.





" Ah! heu oui! désolée! " S'excusa la jeune fille comme si la machine allait apprécier ses excuses.

Avec les chaussures les moins pratiques après les talons aiguilles pour courir, un fétu de paille tiré d'un catalogue de mode pour épingle à nourrice fut propulsé après le pas de la porte, qui venait de s'ouvrir et contre laquelle elle forçait depuis tout à l'heure, sachant que la porte faisait bien un millier de tonnes et elle, ne savait pas compter combien de puissance 10 de moins son poids représentait. Surement le même que Jone, mais avec 20 centimètres de plus.
Elle manqua de se tordre la cheville jusqu'à l'omoplate et se rattrapa de justesse à une jeune fille qui était à sa droite.

" Pardonnez moi pour tout à l'heure! et pour maintenant! " Cria-t-elle en continuant sa route, pensant que la voix de métal de tout à l'heure était celle de la personne à laquelle elle s'était accrochée.

Son visage était claire, sa peau avait prit une teinte rougeâtre à cause de l'effort qu'elle avait du fournir pour arriver jusqu'ici. A première vue, on aurait dit une européenne. Le seul détail qui faisait un peu tâche était la forme de ses yeux. (et sa carrure n'aidait pas à la confondre avec une norvégienne, certes ). Elle ne semblait ni peinée ni triste ni en colère, mais une chose était sure, cela faisait une heure qu'elle courait dans tout les couloirs en tournant en rond pour enfin atteindre cette salle, qui, au passage, avait été sous son nez trois ou quatre fois avant qu'elle ne comprenne que la laverie ne pouvait pas avoir la taille d'un hangard, et qu'elle avait mésestimé les bienfaits du G.P.S et des implants de masse cérébrale que Jone lui conseillait quotidiennement en guise de chaleureuse attention.



" J.. Jone... !" Balbutia-t-elle arrêtée à quelques centimètres d'elle sans la toucher, la respiration courte et les yeux effarés.

"Fait un bon voyage " ? Eh bien, comme d'habitude, en quelques secondes, Jone avait fait flancher de son caractère toute les têtes. Voila maintenant qu'après de grandes promesses on lui souhaitait bon voyage. Quand on était sur de sois, on pouvait faire n'importe quoi. Le nazisme était un exemple.

Cela lui rappelait le jour ou elle avait voulu changer de lycée, après le malentendu sur son anniversaire et celui de sa sœur, plus jeune. Elle devait avoir 15 ans, quelque chose comme ça. Elle ne savait absolument pas ce qu'elle attendait des autres. Pourtant tout s'était arrangé. Mais ça n'était plus la même paire de manche.

Elle entendit hurler derrière la porte du sas, ou du moins crier avec insistance. Mais vu à qui appartenait cette voix, ce pouvait être considéré comme des cris infernaux.
Voila la dernière personne qu'elle voulait voir à ce moment. Il était temps de prouver ce qu'elle avait dit. Si elle était au moins capable de lui tourner le dos, alors elle aurait déjà remplis une part de ses grands mots.
Mais maintenant qu'elle la voyait, l'effet fut plus fort qu'elle ne l'aurait estimé. Malheur à cette vision infâme et émouvante qui vous donnait envie de ne plus bouger du près de cet être jusqu'à la fin de vos jours.
Non, la séquence émotion n'allait pas dérouler comme ça, s'assura-t-elle en rayant le disque qui jouait des violons, ou du piano.

L'espace d'un instant, elle se dit qu'elle allait lui expliquer, la prendre à part quelques secondes. Mais c'aurait été quelques secondes de trop. Elle ne savait jamais comment Eïkiko pouvait réagir, lui souhaiter bon vent pour ne pas la gêner ? Elle ne la voyait pas faire de caprices.
Elle ne devait pas s'attarder la à pleurer des cornemuses en guise d'adieux. Quand elle pensait qu'elle s'était retrouvé la pour une disputes! Non mais vraiment, elle était affreusement puérile, elle s'en rendait compte.

Jone était partie de chez eux parce que des filles de sa classes avaient insinué la vérité: que Jone était lesbienne. Kakeru ne les avaient pas suivis. Elle savait très bien ce qu'elle pensait et son silence était porteur de mots qui n'avaient pas besoin de traduction. Un truc du genre " si tu fais ça je te tue ", ou un chantage équivoque.
Si elle partait comme ça, elle allait s'en vouloir, mais si elle laissait son côté humain s'exprimer, elle ne partirait pas tout cours.



" Dis aux autres que je reviendrai le plus vite possible. " Dit-elle avec un jolie sourire qui faisait disparaitre ses yeux.

" Tu... tu va quelque part ?" Demanda-t-elle sur un ton attentif et figé.

" Heu oui... enfin, pas comme quand on va acheter des timbres, mais bon... Ça ne changera rien pour toi. Tu n'aura qu'à retourner sur Terre avec Kakeru et les autres... Si vous restez ici, ça me compliquerait les choses je pense." Il n'y avait rien dans la voix de Jone qui ne trahissait son embarras. Elle semblait parler à un enfant à qui l'on explique pourquoi on le laisse à l'école un certain matin.

Du haut du centre de contrôle Ana n'avait pas prévu qu'une inconnue allait se mêler encore du tout. En la voyant marché et entendant toutes les conversations se passant vers le bas grâce au micro, elle décida d'y prêter attention. La femme parraissait plus grande que Jone et semblait avoir les cheveux clairs. Sa voix paraissait pure et jeune. Au début, l'entendant s'excuser à la machine, elle eu la pensée de se dire qu'elle était peut-être attardée. Lorsqu'elle la vue se diriger vers Jone, elle s'imagina un petit poussin s dirigeant dans la gueule d'un loup. Elle eut presque envie de descendre, mais lorsqu'elle la vit se stopper à la distance à respecter de l'espace vital de Jone, se se rétracta. Déjà là, on pouvait douter sur la relation des deux femmes. Il était évident qu'elle se connaissait et aussi évident que cette nouvelle n'était pas une attardée. En penchant sa tête vers la droite, Ana prit la direction des marches, mais se retourna vers Yui qui était avec elle dans la cabine de contrôle. Elle l'observa quelque seconde et puis rebroussa chemin pour aller la chercher par la main. C'était une scène plutôt intéressante. N'était-ce pas un adulte qui devait réconforter un enfant? Bref, elle la tira avec elle sans lui demander son avis. Elle avait peur qu'en la laissant dans cette pièce, elle fasse un faux mouvement. Elle éteignit les contrôles du même coup.

En descendant dans les marches et tenant Yui fermement, Ana avait un pas plutôt pressée pour une éclopée. Sa petite canne dérobée à Jone claquait à la stacato sur le sol et donnait un allegro en matière de vitesse. Se rendant sur place et approchant des deux jeunes femmes, elle prit la parole:

" Bonjour, je ne sais pas si je peux vous être d'une quelconque utilité, mais je m'appelle Ana Matsuri et je suis infirmière de la station. La personne qui se trouve à mes côtés, c'est Yui, une nouvelle... Enfin, Jone... tu peux me présenter cette charmante demoiselle? "

Ana dessous ses grands airs sympatiques observait très attentivement cette femme qui faisait presque sa taille du temps où elle avait son corps d'adulte. Elle passait en revue subtillement toutes ses expressions et ses gestes. Disons qu'elle manquait pas vraiment de mimiques celle-là! Puis Jone, qui paraissait dans on état normal devait une fois de plus se contenir. Elle venait à bien la connaître finalement, mais elle ne fit pas trop d'allusions. Elle se contenta d'attendre simplement que les présentations se fassent. Du moins, si elles se faisaient...

" Comment, tu ne connais pas Eïkiko, Ana?"

Elle s'avança, mais se retenait de tout geste superflu.

" Bon, et bien, puisqu'il le faut... Je te présente Kobayachy san... Nous étions camarades de classe." Elle sembla hésiter. La jeune fille lui lança un regard interrogateur. Mais Jone se tut.

Jone était plutôt pudique concernant les liens qui l'unissait à ses amis et ses proches. Il aurait été étonnant de la voir parler abondamment à ce sujet.
Plusieurs fois elle pensa à préciser certaines choses avant de partir, comme des recommandations. Des choses stupides comme on dirait d'une petite fille qu'on laisse en vacance chez sa famille " faites attention à ce qu'elle se brosse les dents". Pas tout à fait cela, mais ce genre de choses.

" ..." A quoi bon se répandre en mots inutiles.

Ce n'était pas un film, il n'y allait pas avoir de happy end, et personne n'allait se marier et personne n'allait avoir d'enfant. A moins qu'Eïkiko ne se laisse embarquer dans une ruelle par un inconnu contre des bonbons. Comme cela n'aurait pas été étonnant ! Quelle cruche!
Non... c'était trop facile de dire ça, et elle le savait bien. Mais elle n'y pouvait rien. C'était sa façon d'être qui la rendait aussi peu sympathique. Son éducation qui la forçait à agir comme cela. Qu'elle soit distante ou non, après tout qu'est-ce que cela changeait dans les actes?

Elle regarda Yui un instant. En regardant les deux jeunes filles côte à côte elle se dit en son fort intérieur: " que de chemin parcouru". Finalement, elle avait beaucoup plus changé qu'elle ne se l'était imaginé.

" Bref !"

10 mn d'attente, c'était dix minutes de trop. Au plus le temps passait au plus elle s'énervait. Elle leva sa main en l'air et la posa sur sa propre tête. Fit une mine polie et s'avança sans savoir quoi dire vers un appareil dont elle espérait qu'il avait le pilote automatique. Elle n'osait pas trop se poser de questions sur la réaction d'Eïkiko à ce moment là. Elle ne semblait pas trop se rendre compte de ce qui se passait. Elle ne réagissait pas. De toute façon, elle n'était pas Hachiko.

(* chien qui attendait chaque jour son maitre à la gare quand il revenait du travail, et qui à sa mort continuait de l'attendre tout les jours. )

Bien que la situation tendait à se refroidir,Yui sentit une douce chaleur se propager dans sa main droite;la main d'Ana était si chaude...une chaleur que Yui connaissait,qu'elle avait déjà ressenti auparavant...mais elle ne savait plus où.Yui observa la petite fille du coin de l'oeil..son visage...ces yeux...

*Se peut-il que ce soit elle?...non impossible*

Yui détourna son regard sur Jone et son amie:une camarade de classe,Eikiko....à croire que Jone était populaire sur la station;cette idée fit sourire intérieurement la jeune fille.Puis elle s'addressa à Eikiko.

<<Salut,je suis Furukawa Yui,enchantée.>>

Elle regarda ensuite Jone et lui adressa un sourire.Elle ne voulait plus rien lui dire,de totue façon quoi qu'elle dise cela ne changerait rien,elle ne ferai que rajouté surement des soucis à Jone,et elle ne le voulait pas.Mais elle ne pouvait s'empêchait d'y penser.

*Tu reviendras,hein Jone?...jespère que oui.*

Quelque part sur Terre.

Eïkiko avait entendu qu'on lui parlait. L'espace d'un instant, elle se dit qu'il n'était pas la peine de répondre.

" Enchantée" Dit-elle avec une mine polie, d'un sourire qui s'estompa vite.

Elle se mit à rire un peu étrangement.

" Haha... qu'est-ce que je suis bête!" Elle mettait sa main sur son front en même temps.

*Quelle imbécile je fais. Evidemment. *

Qu'allai-t-elle faire maintenant ? Réellement retourner sur Terre? Après tout le mal qu'elle s'était donné à arriver jusqu'ici? Non. Rentrer là bas et passer tout les jours devant la chambre de Jone sans qu'elle soit là ? Il n'y avait rien à faire.
Arrivée dans le couloir pas une larme sur ses yeux, pas un tremblement sur ses mains. Il en était ainsi. Elle se surpris à se dire que tout cela était injuste. Mais l'était-ce vraiment?
"Rien à faire", ces mots résonnaient dans sa tête. Elle le refusait. Elle regarda ses mains. Voila, la différence entre elle et Jone. Elle qui en pouvait jamais rien dire, jamais rien exprimer, et la petite yankee de Nagoya qui pleurait comme elle riait, qui disait tout haut n'importe quelle imbécilité qui lui passait par la tête, sans raison, juste parce qu'elle en avait envie.
Mais il fallait se taire. Pourquoi n'était-elle pas de ceux qui aurait pu la retenir? Quelque chose montait en elle, mais c'était assez inhabituel, elle se sentait un peu étouffer. De la colère ou de l'angoisse? Elle ne savait pas bien.

La jeune fille sembla serrer quelque chose au niveau de sa poitrine, en disparaissant dans la lumière artificielle des corridors.

La suite des événements se passa à une vitesse fulgurante. Tellement qu'Ana n'eût pas vraiment le temps de faire un dernier signe à Jone. Pas que ça y aurait changé grand chose, mais tout de même, pour elle ça lui aurait fait plaisir. Mais de toute manière cette dernière semblait déjà partie et ce n'était pas le temps de réfléchir plus qu'il le faut.

Durant un moment, elle pensa aller la rejoindre, mais à la vue d'Eïkiko qui elle-même semblait un peu désemparée, elle décida de se rétracter. D'ailleurs cette dernière s'éloignait déjà. Que fallait-il faire? La rattrapée? Qu'est-ce qu'elle en avait à faire d'elle, mais tout de même elle trouvait non-délicat le fait de la laisser seule. Peut-être qu'une petit remontant la retaperait? Elle voulue lever ses deux mains autour de sa bouche, mais elle se rendit compte qu'elle tenait toujours aussi fort la main de Yui. Avec ses grands yeux elle regarda sa main, puis Yui et encore sa main. Elle lui fit un sourire quelque peu gênée et puis se retira pour recommencer son action entreprise quelque peu auparavant.

" Pardon mademoiselle Kobayachy, je ne sais pas si vous avez des plans, mais peut-être qu'un petit encas vous remonterait? Je m'en allais en cuisine pour préparer un bon repas chaud... "

Puis, elle attendit une réponse de la jeune femme au loin. Elle détourna son regard sur Yui et lui posa la question suivante:

" L'offre s'adresse à toi aussi Yui. Ça me permettrait de t'aider pour les papiers de la station et tout! Tu sais, tu manquerais ta chance si tu ne goûtais pas à ma cuisine... "

De toute manière, Ana resterait ici et s'occuperait de la station. Elle tentera de raplacer Jessica et Jone. Elle ne savait trop comment s'y prendre, mais du moins, une infirmière serait présente pour accueillir les nouvelles. À cette pensée, elle pouffa de rire lorsqu'elle s'imaginait Jone accueillir les jeunes femmes venues pour trouver refuge.

* Si un jour il m'est donnée de visionner une cassette de surveillance, je fournirai le pop corn à toutes celles qui m'accompagnera pour rire un bon coup. *

Avec sa canne à la main, elle donna une petite tape dans le dos à Yui pour lui faire signe de la suivre pendant qu'elle se dirigeait vers la sortie et du même fait, vers Eïkiko.

Le départ de Jone fut assez bref finalment,Ana essayé de ramener Eikiko qui semblait bouleversé et Yui comme à son habitude était perdu dans ses pensées.La faim et la fatigue l'ont rattrapé; alors quand Ana lui proposa son invitation,Yui approuva l'idée directement.

*Papier pour la station?....ma foi,sa se comprend..jespère juste que ça soit pas trop long à remplir.*

Yui sentit quand même que le départ de Jone allait être surement problématique pour Ana.Yui avait encore du mal à croire qu'on puisse laisser une petite fille à la charge de cette station...mais non elle est adulte!

<<Merci pour l'invitation Ana,je suis partante à 100%; juste pour ce qui est des papiers à remplir,tu peux me dire en gros ce qui est demandé?Comme je ne suis pas courant...>>

Elle marqua un temps.

*Finalment,je ne suis jamais au courant lorsque c'est du sérieux...trop dans les nuages.*

" Merci pour la proposition, mais je pense que je n'ai plus rien à faire ici désormais."

Manger était la dernière chose qui lui venait à l'esprit actuellement. De toute manière, il était rare qu'elle accepte de la nourriture qui ne venait pas de personne qui lui étaient familières. Eïki lui servait généralement à finir ses assiettes, même si après cela Jone avait tendance à lui casser le nez à la sortie de table pour le punir, voir même avant si elle s'en rendait compte. Kakeru la comprenait plutôt, elle qui considérait le moment du repas comme quelque chose extrêmement ennuyeux, qui lui faisait perdre son temps. Elle sourit intérieurement en se rappelant la tête de Yukito, complétement stoïque alors que tout les autres hurlaient à table, s'insultaient et se frappaient. Plus rien ne serait pareil si Jone n'était plus là. Elle y avait déjà réfléchis, en fin de compte elle était pratiquement le liens entre toute les personnes qu'elle voyait à cette table. Pour Kakeru et Eïki en particulier, puis encore plus pour elle, qui n'avait pas été placé à l'orphelinat et qui n'avait rien à voir avec eux, enfin, pas aux yeux de la lois du moins.

Repenser à tout cela la mettait dans un état désastreux. Même Reïko et Dustin, eux qui n'avaient aucune nouvelle de tout ce qui se passait ici, qu'allait-il penser d'elle?
Cette fois Reïko n'allait pas mentir en disant qu'elle ne méritait pas l'attention que Jone lui portait. Elle ne lui en voudrait pas, de toute manière elle ne l'avait jamais contredit. A quoi bon vouloir être mieux qu'on ne peut l'être? Nous ne pouvons que faire des efforts pour arranger cela, mais faire de son mieux n'est pas forcément faire ce qu'il faut. Et elle, avait-elle seulement prit le risque de venir jsuqu'ici? Non? Et pourtant, toute les deux avaient autant de choses à perdre en quittant leur pays! ? Non, elle s'égarait. Elle était en train de réfléchir à des choses qui n'avaient pas lieux d'être. Ce n'était la faute de personne. Juste la volonté de Jone, et encore. Avait-elle choisis de devoir partir? Non, elle n'était pas comme elle, incapable de prendre des décisions sur le vif. Elle ne lui avait pas proposé de la suivre, si c'était pour être une charge non merci. De plus, de quel droit aurait-elle prétendu avoir le droit de se mêler de ses affaires?

Tout cela était inutile, et pourtant, si elle ne trouvait pas rapidement de quoi occuper son esprit elle allait craquer, elle ne savait pas l'effet que cela allait produire, mais elle allait lentement se fissurer jusqu'à ce qu'elle craque. Il n'était pas question de se donner en spectacle.

Ana qui ne se surprit nullement de la réponse de la jeune fille lui fit un grand sourire avant qu'elle leur tourne le dos. Des questions fusaient en elle, mais elle ne leurs porta pas trop d'intérêts par respect pour Jone est cette nouvelle rencontre. Il y avait parfois des choses qui étaient préférable de ne pas déterrer. Elle passa sa main dans ses cheveux et regarda la demoiselle s'éloigner. Yui tenta quelques mots, mais en vain, cela n'y changea pas grand chose. Pour la réconforter Ana lui tira une nouvelle fois la manche pour qu'elle regarde en sa direction et lui fit un clin d'oeil:

" Ah, c'est pas grave Yui, tu sais, c'est comme ça... "

Puis en son fort intérieur, elle espérait que sa nouvelle amie comprenne ce qu'elle disait à mots couverts. D'ailleurs, ce devrait être le cas si elle était le moindrement observatrice. Lentement, les deux jeunes femmes reprirent leur marche et se dirigèrent vers la cafétéria. Ana quelque peu boiteuse failli s'enfarger dans un fil. Elle maudit sa canne et tenta presque de la lancer jusqu'à temps qu'elle se rappelle que Jone en aurait probablement besoin à son retour. Une fois de plus un sourire narquois sur le visage, elle poursuivit sa route.

[ Si tu désires me suivre Yui, c'est vers le Resto! J'ouvre le post! ]